Une crise profonde secoue le FPI. En dépit du retour au pays de l’ancien président Laurent Gbagbo après dix ans d’emprisonnement à la Cour pénale Internationale (CPI) et sa volonté de créer un nouveau parti politique suite au refus d’Affi N’guessan de lui céder la tête du FPI, le calme n’est toujours pas revenu. Plusieurs fédéraux proches de l’ex-Première Dame Simone Gbagbo n’ont pas eu droit le mercredi 18 août 2021 au siège à Attoban à la rencontre du fondateur du FPI avec les fédéraux.
Pour dénoncer ce qu’ils considèrent comme une chasse aux fédéraux proche de la 2ème vice-présidente, Simone Gbagbo, les fédéraux de Sinématiali, de Taabo, de Tiassalé, JFPI d’Alépé, de Cocody ont échangé le vendredi 20 août 2021 avec les journalistes dans un hôtel à Abidjan-Angré. Dans son intervention, le conférencier principal a dénoncé la crise interne qui mine son parti. « Pour le futur parti qui doit être créé, le président Laurent Gbagbo a souhaité échangé avec les fédéraux. Nous avons fait une cotisation pour lui dire « yako ». J’ai avec d’autres camarades participé. Grande fut notre surprise quand on nous a refusé l’accès à la salle. 11 secrétaires fédéraux n’ont pas eu droit à la salle », dénonce Soro Kéléfoha.
L’auteur en octobre 2014 de l’appel de Mama pour demander à Laurent Gbagbo d’être le président du Front Populaire Ivoire (FPI) a dénoncé ce qu’il qualifie de marmaille et de prise en otage de Laurent Gbagbo par certains cadres du parti dont le secrétaire général Assoa Adou, Odette Sauyet , Dano Djédjé, Odette Lorougnon, etc. « Ils refusent qu’on approche le président Gbagbo. Pourtant, ce sont ces mêmes personnes dont les fédéraux Koré, Kaza qui étaient opposés lorsque nous avons lancé l’appel de Mama. Aujourd’hui, ils ne veulent pas nous voir. Ils veulent nous écarter parce que le président est là. En son temps, sur les 96 fédéraux, seulement 64 avaient signé l’appel de Mama. Il y a une injuste. Nous sommes remontés contre les fédéraux d’Abidjan », regrette le fédéral de Sinématiali, par ailleurs président de la conférence des fédéraux du FPI.
Sur les 189 fédéraux qui auraient donné leur quitus au président Gbagbo pour la création d’un nouveau parti, les conférenciers précisent, « Il n’y a pas 189 fédéraux. 24 fédéraux n’ont pas encore été installés. 36 fédéraux dont les 11 fédéraux chassés de la salle étaient absents. Ce qui revient à dire que 60 fédéraux n’ont pas pris part aux échanges. C’est environ 120 fédéraux qui étaient dans la salle », ajoute Soro Kéléfoha. Avant la naissance du futur parti annoncé par Laurent Gbagbo, les fédéraux chassés appellent à une rencontre entre le président Gbagbo et Mme Simone Gbagbo afin de donner l’orientation à ce nouveau parti.
« Nous reconnaissons Laurent Gbagbo comme président. Mme Simone Gbagbo est avec lui. Nous demandons à tous ceux et celles qui empêchent le président de voir ses militants de le libérer. Les militants veulent parler avec leur leader. Si ce n’est pas fait, nous allons organiser un sit-in devant sa résidence pour le libérer. Nous pensons qu’il est pris en otage par Assoa Adou et les autres », lance SoroKéléfoha.
Pour les fédéraux Emmanuel Sasso (Tiassalé), Igor (Taabo), Soro Kéléfoha ( Sinématiali), JFPI d’Alépé), Michel Achi (JFPI de Cocody) leur péché est d’avoir réclamer l’application stricte des textes du parti. Il évoque le non renouvellement de la JFPI, de l’OFFPI. « Le disant nous sommes combattus par Assoa Adou. Ce monsieur a semé la zizanie au sein du parti. Quand j’ai été enlevé et détenu durant un mois avec mon fils à la Maca, il n’a fait aucun communiqué, ni rendu de visite. Seule Mme Simone Gbagbo apportait les moyens financiers à mon épouse », a conclu Soro Kéléfoha.
Info : A.K.