« Beaucoup de personnes qui sont appelées pour servir Dieu, n’ont pas la bonne vision »

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Votre site d’information justeinfos.net s’est rapproché du prophète de l’Eternel Dieu, Antoine Angnui Tahi, Président fondateur du camp de prière, de délivrance, de guérison de l’âme et de retraite spirituelle, dénommé ‘‘Jésus, le chemin de la vérité’’, situé à Gonzagueville-Corridor, dans la commune de Port-Bouët, pour une interview.  Dans cette première partie, l’homme de Dieu parle de son appel atypique par le Seigneur, ce qui se passe dans son camp de prière…   

Depuis combien de temps êtes-vous au service de Dieu ?

Je suis engagé dans l’œuvre de Dieu dans ce camp de prière depuis le 6 février 2001.

D’agent de Banque à l’homme de Dieu, qu’est-ce qui a provoqué ce déclic ?

J’ai un appel véritablement atypique. J’ai fait quand même de petites et bonnes études. J’ai travaillé très tôt à la banque où je suis parvenu à un poste de directeur d’agence à 25 ans. Vous n’en trouverez pas beaucoup aujourd’hui. J’ai fait mes preuves à la banque et lorsque, je suis interpellé par le Seigneur, sans savoir que c’était le Seigneur qui m’appelle à l’œuvre.

Je reçois la visite de quelqu’un qui me dit que je suis appelé pour travailler pour le Seigneur. Et je n’ai pas 30 ans. Je suis directeur d’une agence de banque et je fais une deuxième agence. Des postes qui reviennent à des anciens qui ont du métier, cela veut dire que j’avais du métier. Et quand quelqu’un vient pour me dire si je suis prêt à travailler pour lui, j’écoute comme si ce sont des événements auxquels je n’accorde pas d’importance. Puis sur ma pose, je reçois la visite de quelqu’un qui me dit son nom en fait. Il me dit Apôtre Paul. Il me dit, lis. Il me donne le passage biblique. Je prends, je lis. Je ne comprends pas le message du Seigneur pour moi. Il revient un autre jour, il me dit apôtre Paul, il me donne un autre passage. Après Jean, c’est Acte. Je commence à m’interroger.

Mais personne me dit entre griffe, quelque chose de sérieux pour que je m’engage dans quoi que ce soit. Et puis, Dieu quand il veut arriver à ses fins, il utilise toutes les voies. Je suis amené à partir de la banque, à démissionner de la banque, aujourd’hui, je dis, de manière stupide. Je n’avais pas de raison d’agir ainsi. J’accepte de donner mon accord pour que je parte. Ecoutez, je vais vous l’expliquer. Quand, on veut vous abattre, c’est comme un chien, on l’accuse de rage. Un incident qui ne valait pas la peine de crier au scandale. Je suis affecté à Adjamé en tant que chef d’agence. Et à l’agence, j’ai la clé du coffre-fort.  J’arrive au bureau. J’ai oublié la clé du coffre dans ma voiture. Et mon chauffeur part sur Tiassalé.

Président fondateur du camp de prière ‘‘Jésus, le chemin de la vérité’’

A la vérité, j’étais très affairiste, pour aller donner l’argent pour le chantier. Comme je sais qu’il y a deux clés. J’ai une clé et le directeur général à une autre clé, je l’appelle. Je lui dis, ah le boss, on transfert un malade dans mon village, ça je n’ai pas été honnête, je le dis, j’ai oublié la clé dans ma voiture. Donc, je souhaiterais que vous veniez ouvrir le coffre. Mais sa réaction est stupide. Il dit non, il faut qu’on casse le coffre tout de suite. Mais il cherchait des motifs de licenciement. Quand on se met à casser le coffre, ce sont les agents d’une société qui viennent le faire jusqu’à 11h.  Mon chauffeur se rend compte que j’ai oublié la clé du coffre dans la voiture. Donc, il retourne.

Il arrive de Tiassalé avant 11h. La société n’avait pas fini de fissurer le coffre. J’appelle le directeur général, il me dit qu’il a fait ce qu’il avait à faire. Mais dans sa réaction, c’était de trouver des moyens pour voir si je n’ai pas volé. Mais je vais prendre l’argent pour venir m’asseoir là ? C’est tellement stupide. Donc, il a demandé pour la 2ème fois, l’autorisation de me licencier. J’étais délégué du personnel. Donc, il ne pouvait pas me licencier comme ça.  Il fait la demande. Je me souviens également, la directrice de l’OMOCI, c’était Mme Kouassi.

Je suis convoqué pour aller m’expliquer. J’arrive, je dis mais madame, voici, ce qui s’est passé. Vous savez, on était à 286 000 FCFA de frais, facturés par Siderm pour ouvrir le coffre. Ce qui ne valait pas mon salaire. On avait qu’à déduire dans mon salaire et c’était fini. Pour ça, on demande de licencier. Je vais vous répéter les termes exacts : « Pour votre étourderie, la banque engage des frais de plus ». Pour cette banque, je dis, Mme Kouassi, licenciez moi. Parce que j’avais eu la chance d’être conseillé par des grands de ce pays. Paix à son âme, M. Yao M’Bo Blaise qui était secrétaire général du Pdci chargé des relations avec les autres qui est allé discuter avec notre directeur du personnel. On me taxait d’être Fpi. Parce que j’ai écrit dans le journal ‘‘Notre Temps’’, sur le président Houphouët, l’actuel président Alassane Ouattara, le président Gbagbo et le président Bédié. Deux pages. C’est d’ailleurs ça qui a valu mon salut. On veut me licencier. J’ai dit mais, écoutez, mon père, c’est un pauvre, il n’a jamais rien fait d’extraordinaire en Côte d’Ivoire.

Et puis, il m’a dit, fiston, démissionne parce qu’on veut vous abattre par tous les moyens. Voilà comment j’ai donné l’autorisation pour qu’on me licencie. Voilà comment je vais partir. Je pars de la banque. L’Office qui donne l’autorisation pour le licenciement du délégué, donne son accord. Je dis à Mme Kouassi à cette époque-là, faites-moi licencier parce qu’on veut m’abattre et je ne sais pas de quoi demain je serai accusé. Voilà comment je vais partir. Et j’ai dit au directeur général pendant qu’il me recevait, je suis certain que vous regretterez cet acte parce que quand vous saurez la vérité, ce sera tard. Je me rappelle comme si c’était hier. J’ai reçu ma lettre le 19 août. Pendant qu’il nous recevait, il voulait donner des explications. Je lui ai dit, ce n’est pas la peine de raconter votre vie. Vous avez demandé l’autorisation de me licencier, on m’a licencié avec mon accord, vous n’avez pas besoin de l’expliquer aux délégués, ils le savent.

Donnez-moi ma lettre, mais vous regretterez. Trois (3) mois après, un huissier qui est décédé, Assouman Malando, paix à son âme, il fait part au directeur général. Il lui demande de me dire de regagner mon poste. Je dis non. Donc je pars. Comment je viens servir le Seigneur  puisque c’est quelqu’un qui venait me voir, il parle d’Apôtre Paul. C’est lui qui va me dire, pars à Gonzagueville. Il avait une indication claire. J’ai traîné parce que c’était compliqué. J’étais à Marcory résidentiel, dans une villa avec piscine. Venir à Gonzagueville ? Il n’y avait même pas une ampoule ici.

Si on vous demande de jeter un regard sur votre vie d’homme de Dieu, quelles ont été vos satisfactions, vos difficultés et également vos regrets ?

prophète de l’Eternel Dieu, Antoine Angnui Tahi.

 

 Mon regret, aujourd’hui, c’est que j’ai mis trop de temps à chercher de l’argent dans le monde au lieu d’être au service du Seigneur »

Je ne sais pas si on peut parler de regret dans mon cas. Pour telle raison, si vous aviez assisté de ce jour au culte (Ndlr : culte du samedi 31 juillet 2021) vous auriez écouté le témoignage de quelqu’un qu’on a fait venir de Bingerville. Qui après 4 ans de traitement à l’hôpital psychiatrique, qu’on amène ici, en 4 semaines, qui guérit dont il a fait le témoignage. Dites-moi, qu’est-ce qui peut produire une joie plus que ça ? Je ne crois pas. Ecoutez, ça donne l’impression qu’on a tout perdu lorsqu’on est appelé par le Seigneur. Marcory résidentiel, ce n’est pas comme Angré où tout le monde peut avoir une maison. Une villa avec piscine, à cette époque-là, cela veut dire que les choses allaient. Les Akan disent que « même si ce n’était pas sucré, mais je n’avais pas faim ». Puis, je viens à Gonzagueville, dans une maison, qui n’était même pas capable de contenir mes deux salons. Je vais reprendre tout à zéro. Mais en quatre (4) ans, le Seigneur a rebâti les fondements de ma vie. Donc, je n’ai pas de regret. Mon regret, aujourd’hui, c’est que j’ai mis trop de temps à chercher de l’argent dans le monde au lieu d’être au service du Seigneur. Mais c’était son appel. Je ne regrette pas du tout. Mon seul regret est que beaucoup de personnes qui sont appelées pour servir Dieu n’ont pas la bonne vision.

« On vient pour gagner de l’argent plutôt que de servir Dieu »

On vient pour gagner de l’argent plutôt que de servir Dieu. C’est cela qui me choque un peu, sinon, quand je vois ce que le Seigneur fait, quand vous entrez ici et vous voyez quelqu’un capable, qui perd son poste de directeur général, ou de DAF dans une grosse structure qui vient que Dieu repositionne, dites-moi, qu’est-ce que vous pouvez avoir qui va vous donner de la joie plus que cela ? Quand Dieu vous utilise pour apporter la paix, la joie dans le cœur des autres, vous devez savoir qu’il n’y a pas mieux que ça.

Vous avez un camp de prière. Qui recevez-vous concrètement dans ce camp ?

Le Prophète parle également de la guérison de l’âme comme étant son domaine de prédilection.

« Je reçois tout le monde : musulman, catholique, protestant, athée, Déiste…»

Je reçois tout le monde. Vous venez de voir quelqu’un qui est frappé de folie qui retrouve son poste. Je reçois ici des personnes qui sont DAF de compagnies pétrolières qui perdent leur travail qui viennent et que Dieu repositionne, non plus à des postes au niveau pays africains, mais au titre de l’Afrique. Quand vous avez quelqu’un qui est dans les profondeurs, mon frère et ami, paix à son âme, Diby Charles, qui était conseiller du ministre Bouabré, que je reçois, à qui je dis ce qui va arriver, qui devient directeur général, deux ans, deux mois après ministre, bon, bref. Je reçois tout le monde. Je reçois les indigents. Vous voyez un Français ici, frappé de dépression, qui fait 1 m 95. C’est pour lui d’ailleurs qu’on a fait la clôture devant que vous voyez là. Je reçois tout le monde : musulman, catholique, protestant, athée, déiste, tout le monde.

Ils sont là pour chercher des solutions. Comment les choses se passent dans votre camp de prière ?

Ecoutez,  je reçois tous les mercredis de 09h à 13h, puis le collège de pasteurs reçoit tous ceux qui viennent après 13h jusqu’à 21h, 22h. La retraite commence jeudi à 00h. Jeudi matin, il y a enseignement sur l’âme qui est notre domaine de prédilection. Quand votre âme reçoit la guérison, pour votre corps, il va sans dire que c’est automatique. Vendredi, c’est la journée de repentance. C’est unique au monde, ce que nous faisons ici. Nos cultes, aujourd’hui, par la grâce du Seigneur, sont transmis sur les réseaux sociaux, à travers le monde. Le samedi, c’est la grande prière des malades. Nos témoignages, pour ceux qui nous suivent sur BENIE TV et sur les réseaux sociaux sont là. Il n’y a pas de secrets.

Combien de temps un malade peut-il passer dans le camp pour sa guérison ?

Ecoutez, on ne peut pas prédire le temps de guérison des malades. Mais, ça va beaucoup plus vite que vous ne pouvez l’imaginer.  Ce matin le témoignage que nous avons suivi. Quelqu’un qui a fait 4 ans à l’hôpital psychiatrique de Bingerville, dont les parents reçoivent les témoignages, ils viennent ici. En quatre (4) semaines, il est guéri. Il n’y a pas de temps fixé. Des personnes qui ont 25 ans de folie dans les rues, qu’on ramasse, qui viennent ici et qui sont guéries.  Des personnes qui sont frappées de stérilité avec 20 ans de mariage, qui viennent ici, en moins de deux ans,   qui ont des jumelles, un an après des jumeaux, il y a tout. Mais je vous précise que le Seigneur fait ces choses en son temps.

Comment se fait le suivi de vos malades ?

« Les témoignages suivent toujours »

Vous avez un collège de pasteurs. Nous avons maintenant deux. Il y en avait quatre, cinq. Ils sont évangélistes. Quand vous entrez le mercredi, nous exigeons que vous ayez un parent, pour éviter qu’on nous accuse de ce que nous ne sommes pas. C’est lui qui vous suit, avec l’assistance des pasteurs et de moi-même. Jeudi, il y a enseignement, vendredi, il y a la journée de repentance et samedi, c’est la grande prière des malades. Ceux qui habitent loin ou qui ont des problèmes sérieux, peuvent rester avec leur parents autant qu’ils peuvent, qu’ils veulent. Mais les témoignages, croyez-moi, suivent toujours.

Prophète, vous êtes dans un quartier où le taux de pauvreté est très élevé. Que faites-vous pour ces nécessiteux ? Parce que Jésus-Christ a dit qu’il n’est pas venu pour les biens portants, mais plutôt pour les malades.

« Notre rôle, nous intervenons pour la guérison de l’âme »

Alors, ce qui va vous surprendre, c’est que je n’ai aucune subvention, de qui que ce soit. Je ne reçois pas d’aide. Mais si vous entrez ici, vous verrez. Samedi, c’est entre 30 et 50 couverts pour le peuple avec les malades. Dimanche, c’est entre 40 et 60 couverts. Mercredi qui fait à peu près 30 à 40 couverts. Et ça, c’est 100 à 200 personnes vous donnez à manger sans moyens. Ça pourrait paraître insuffisant, mais la plus belle femme du monde ne peut donner que ce qu’elle a. Des jeunes gens qui ont besoin de travail, si vous écoutez les témoignages, que j’aide pour pouvoir avoir accès à des postes de travail. Certains pour commencer leur petit commerce, que j’aide et que j’assiste. Mais nous n’avons pas la prétention d’aider à régler la pauvreté de nous-même. Non. Mais d’autres personnes viennent pour pouvoir avoir accès à des postes de travail, pour voir leurs affaires prospérées. Et c’est ce que nous pouvons faire. Notre rôle, nous intervenons pour la guérison de l’âme. Maintenant, pour ce qui concerne la situation financière, le travail et tout ça, nous sommes, malheureusement, très handicapés. Nous n’avons pas. Si nous avions de l’aide, nous pourrions le faire. Mais, beaucoup de personnes ont témoigné de ce que, autant que faire se peut, nous les assistons. Beaucoup, beaucoup témoignent des bienfaits du Seigneur.

Propos recueillis par : Benoît Kadjo

A suivre.