Sous-préfecture de Laoudi-Bâ : les populations réagissent après l’intronisation de leur nouveau chef, Dagbolo Abo Koffi II

Sous-préfecture de Laoudi-Bâ : les populations réagissent après l’intronisation de leur nouveau chef, Dagbolo Abo Koffi II
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Après plus d’une décennie de tractations, d’incertitude, d’impatience mêlée parfois de désespoir, le dimanche 27 avril 2025, la population de la Sous-préfecture de Laoudi-Bâ peut enfin pousser un ouf de soulagement et de délivrance. Le village a fini par introniser son 12e chef qui répond au nom de Dagbolo Abo Koffi II. Face à cette joie collective qui a envahi les diverses communautés du village et dont, l’onde de choc est allée au-delà des frontières du village, certains fils et doyens dudit village ont réagi. Propos.

 

Kouamé Kouassi Valery (Président des jeunes de Laoudi-Bâ) : 

« Nous avons un chef qui conduira désormais la politique de développement du village »

Le chef est décédé en 2014 et, c’est son successeur qu’on a intronisé depuis hier 27 avril 2025. Donc, aujourd’hui 28 avril 2025, c’est la cérémonie de présentation officielle du nouveau chef à la population et aux chefs coutumiers venus pour la circonstance. Par conséquent, c’est beaucoup d’émotions qui m’animent. Voyez-vous un campement dans un premier temps, qui devient un hameau, après un village.

Et de village à Sous-préfecture donc, pratiquement une ville. La ville dont il est question ici, depuis 2014, n’avait pas de chef. Ce qui, à priori, n’est pas normal. Mais Dieu merci, on s’est entendu et aujourd’hui nous avons un chef qui conduira désormais la politique de développement du village. A mon humble avis, je pense que les choses dans le village iront de l’avant. Ma joie est d’avoir eu depuis hier un chef qui sera désormais notre locomotive. Par ailleurs, nous allons travailler de concert afin que Laoudi-Bâ amorce un autre pan de son développement dans lequel il est inscrit depuis.

 

Koffi Kouassi Kouman (Elève-enseignant en formation à l’ENS) :

« Le chef du village est un acteur clé du développement »

Nous sommes très contents. Vous voyez la population dans toute sa diversité en liesse pour exprimer leur joie. Depuis près de onze ans, le poste est resté vacant. Dieu merci, aujourd’hui, nous avons un nouveau chef et c’est une fierté pour toute la population de Laoudi-Bâ.

Nous attendons du chef une réconciliation de la population, la discipline au niveau de notre village et en plus, la sécurité afin de guider sereinement le village sur la voie du développement. Je tiens à dire merci également au journal ‘‘justeinfos.net’’ d’être présent à cet événement important pour Laoudi-Bâ parce que le chef du village est un acteur clé du développement d’une localité et nous en avons besoin.

 

 

Kouamé Koffi Théodore dit Gadji (Fils du village) 

« Nous devons œuvrer afin que son autorité soit respectée »

Très bien compté. Cela fait onze ans que nous n’avons pas de chef. Nous étions orphelins de cette situation qui n’en finissait pas. Aujourd’hui c’est chose faite, nous avons un nouveau chef. Nous sommes très contents et disons merci à Dieu. Car, un village sans chef ne mérite pas d’être appelé village. Nous prions qu’avec son avènement, cela puisse booster encore plus le développement de Laoudi-Bâ.

Etant donné que la vérité éclaire et est au-dessus de tout, nous souhaitons que ses actions soient empreintes d’amour surtout qu’il soit à l’écoute de la population. Toute autorité qui est à l’écoute de sa population ne peut que réussir dans la mission à lui confiée.

De notre côté, nous devons œuvrer afin que son autorité soit respectée. Car, un chef sans poids, c’est-à-dire dont l’autorité est bafouée se sent faible et fragile. Pour cela, les jeunes doivent se mobiliser, se sensibiliser pour lui afin qu’il soit toujours enthousiasmé et engagé pour le développement du village. En outre, nous devons faire en sorte que son règne profite à tout le monde sans exception.

 

Kouakou Komi (Doyen de Laoudi-Bâ)

« Qu’il soit l’interface entre l’administration et le village dans élan de développement »

La cérémonie d’hier a respecté les normes d’intronisation d’un chef. Il faut souligner que cela fait pratiquement 11 ans que le village est resté sans chef. Après plusieurs péripéties et tractations, nous avons trouvé utile que ce dimanche 27 avril 2025 était propice à l’intronisation du nouveau chef. Il faut noter que tout s’est bien déroulé, d’où la joie qui illuminait les visages à la cérémonie de présentation du jour.

Nous avons enregistré de nombreux invités y compris des chefs d’autres villages qui nous ont honorés de leur présence. Je suis l’un des plus comblés car nous avons vécu pendant une décennie dans ce village sans chef. Nous attendons de lui qu’il soit à la fois notre leader et l’interface entre l’administration et le village dans son élan de développement.

 

Adjoumani Kouadio Fodjo dit Préfet (Doyen du Laoudi-Bâ)

 « Il crée une osmose entre lui et la population »

Celui qui hérite du trône est de ma lignée côté de mon grand-père paternel qui lui-même fut le premier chef de notre famille du nom de Abo Koffi. En somme, une sorte de retour du grand-père en Abo Koffi II, cela ne peut que déclencher une joie immense, indescriptible et indicible.

Nous bénissons Dieu afin que son règne soit aussi sinon plus long que celui de son grand-père qu’il succède aujourd’hui (42 ans de règne). La longévité donne la possibilité de mener à bien toutes les actions de développement. Parce qu’à la fin du règne d’un chef, les actions de développement témoigneront de lui quand il ne sera plus de ce monde.

Nous souhaitons que sa vision s’inscrive dans une dynamique de développement pas seulement pour Laoudi-Bâ mais là où son autorité s’étend. Il faudrait qu’il crée une sorte d’osmose entre lui et la population afin d’imprimer une dynamique de développement.

 

Fodjo Kouakou dit Anderson 1er (Fils du village)

« Le Chef étant jeune, la jeunesse surtout doit constituer le socle sur lequel sera bâtie son autorité »

L’intronisation du chef me ravit énormément. Parce que pendant 11 ans le village a fonctionné sans chef. Ce qui a laissé libre cours à toutes sortes de dérives et de laisser-aller. Figurez-vous qu’un différend opposant deux enfants et que l’un parvient à blesser l’autre. On informe en général le chef de famille (père). Pour dire que quand survenait un problème, on ne savait pas à qui s’adresser. Aujourd’hui, ce vide est comblé avec l’intronisation du chef.

Cette nouvelle donne me réjouit énormément car, en cas de situation, on sait vers qui se diriger pour la résoudre. Par ailleurs, je souhaite qu’il ait une entente parfaite entre les filles et fils du village de sorte à parler d’une même voix. Également, le chef étant jeune, la jeunesse surtout doit constituer le socle sur lequel sera bâtie son autorité.

Félix Yao

Intronisation du chefLaoudi-Bâ