Projet Accel Africa : Un atelier bilan en cours à Grand-Bassam

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L’Organisation Internationale du Travail (OIT), Bureau pays,  organise du 25 au 27 janvier 2023 à Grand-Bassam, en terre ivoirienne, un atelier bilan de partage de connaissances et de planification des activités du projet Accel-Africa financé par le gouvernement des Pays-Bas sur une période de quatre ans.

Une vue de la table des officiels de l’atelier bilan du projet Accel-Africa.

A l’ouverture de cet atelier, le mercredi 25 janvier 2023, Sophie De Coninck, représentant le directeur pays de l’OIT, en Côte d’Ivoire, Frédéric Lapeyre, a souligné que ledit atelier  revêt une importance particulière, pour plusieurs raisons. D’abord cet atelier précède l’organisation d’une table ronde dans les prochaines semaines, sous la présidence du CIM et du CNS au cours duquel aura lieu une discussion similaire avec les directeurs généraux et les chefs des institutions représentés. Il s’agira de donner, a-t-elle expliqué, plus de visibilité à leurs actions et mettre en évidence la contribution du projet aux cadres nationaux en matière de travail des enfants et de cacao durable.

 Aussi, selon la représentante de Frédéric Lapeyre, cet atelier précède également « la préparation à l’atelier régional de partage de connaissance du projet Accel-Africa qui se tiendra les 22-24 février à Abidjan et réunira les mandants d’une dizaine de pays africains et des représentants de partenaires techniques et financiers, en particulier le gouvernement des Pays Bas qui finance le projet. » Sophie De Coninck a noté que ce prochain atelier « permettra d’inspirer d’autres pays africains à adapter et mettre en œuvre les bonnes pratiques développées en Côte d’Ivoire mais aussi à donner de la visibilité au travail formidable que vous faites »

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Aussi a-t-elle précisé que les échanges de cet atelier de Grand-Bassam relatif au bilan de partage de connaissances et de planification des activités du projet Accel- Africa vont servir de base à la formulation de nouveaux projets de l’OIT et à la planification des activités de projets qui démarrent. Cela concerne en particulier le projet « Ensemble, agir contre les causes profondes du travail des enfants dans la région de la Nawa » qui est un projet conjoint de l’OIT, UNICEF et OIM financé par l’Union Européenne et la Suisse.

Une vue des participants.

« Ces projets et d’autres projets à venir construiront sur les acquis du projet Accel-Africa et consolideront les partenariats avec vos organisations. Il est donc important pour nous d’entendre vos priorités et votre vision pour institutionnaliser les approches que vous avez développées », a souligné Sophie de Coninck.

Pour sa part, le représentant du Conseil national de surveillance des actions de lutte contre la traite, l’exploitation et le travail des enfants (CNS) piloté par la première dame ivoirienne, Dominique Ouattara, impliqué dans ce projet a indiqué que malheureusement le travail des enfants reste encore une réalité dans les villes et dans les campagnes en Côte d’Ivoire. Ce, malgré, les efforts faits de part et d’autre. Il a fait remarquer qu’en 2016, une enquête a révélé que le taux de prévalence nationale se situait à 31,3%.

« En milieu urbain, il était de 19% et de 41,3% en milieu rural. Dans le secteur spécifique du cacao, selon l’étude de 2018, 2019, de l’Université de Chicago, le pourcentage d’enfants impliqués dans le travail des enfants était de 38% », a dit le représentant du CNS. Pour qui cette réalité doit les amener à faire sans complaisance le diagnostic clinique de leurs actions et stratégies afin d’en déceler les faiblesses et ressortir les lacunes. Parce que selon lui, il ne peut avoir de thérapie adaptée ni de pronostic possible sans un diagnostic précis.

Pour l’inspecteur Ago Ebenezer, représentant du ministre Adama Kamara, ministre ivoirien de l’Emploi et de la protection sociale, cet atelier qui a vu une forte mobilisation de participants va permettre de définir un triptyque opérationnel. Il concerne d’une part, les réalisations dans le cadre du projet Accel Africa voire du bilan à faire en tant que partenaires du projet. Aussi, il s’agira de parler du plan d’action réalisable, implémentable.  D’autre part les leçons apprises et enfin, les prochaines étapes à suivre. Le représentant du ministre Adama Kamara a indiqué que les résultats de cet atelier doivent permettre de réduire le taux du travail des enfants à travers le projet Accel-Africa auquel participent cinq (05) autres pays que sont le Mali, l’Egypte, l’Ouganda, le Malawi et le Niger.

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En somme, ce atelier bilan a pour objectifs de faire le bilan des interventions des partenaires du projet et planifier les activités de clôture, de partager les connaissances, les leçons, les bonnes pratiques et les défis relatifs à la mise en œuvre du projet Accel-Africa, d’Elaborer les feuilles de routes et des recommandations pour une prochaine phase dudit projet. Il faut noter que selon les autorités, la première phase du projet Accel-Africa prend fin dans six (6) mois.

Il faut également relever que le projet Accel-Africa prévu sur une période de quatre (4) ans a pour principal objectif de d’œuvrer pour l’accélération de l’éradication du travail des enfants dans les 6 pays membres concernés par ledit projet. En Côte d’Ivoire le projet Accel Africa a impliqué plusieurs partenaires dont des Ministères, des organisations syndicale (CIlTE) et patronale (CEGCI), la CNAM…

Benoît Kadjo

OITProjet Accel Africa