« Gbagbo notre champion », clamaient en cœur les milliers de militants venus de tous les 4 coins de la Côte d’Ivoire pour prendre part à la double cérémonie de désignation et d’investiture du candidat du Parti des peuples africains (PPACI) qui a eu lieu le vendredi 10 mai 2024 au Sofitel Abidjan Hôtel Ivoire dans la commune de Cocody.
C’est fait. Laurent Gbagbo a été investi candidat pour l’élection présidentielle de 2025 en Côte d’Ivoire au nom de son parti, le PPACI lors de la première convention dudit parti à Abidjan. Cette investiture du candidat du PPACI a été faite par Assoa Adou, premier vice-président du PPACI. « Donnez-moi le pouvoir pour que je mette en valeur les 10 piliers du PPACI et désentêter la Côte d’Ivoire », ce sont entre autres les mots prononcés par Laurent Gbagbo dont la désignation en tant que candidat a fait l’unanimité de son parti.
« Si vous voulez que notre pays soit bien menons le combat. Sans combat nous n’aurons rien. Ce n’est pas parce que nous aimons la prison que nous y allons, nous venons, nous allons. C’est parce qu’il y a des combats à mener », a souligné le candidat du PPACI, avant de dévoiler les 10 piliers de son programme pour gouverner la Côte d’Ivoire.
Ces piliers concernent la santé, l’éducation, le logement, la sécurité, la décentralisation, la diplomatie, la lutte contre le chômage, le sport, la culture et le tourisme, l’économie et les infrastructures, l’Etat de droit. « Je vais faire un seul mandat pour fixer les clous et tout sera bouclé », a révélé le candidat du PPACI. « Je vais créer un organe électoral indépendant à la place de la CEI parce que à la CEI, il y a trop de personnes qui ont faim. On ne peut pas demander à une personne qui a faim d’être neutre. Je m’engage à rétablir cette institution », a-t-il ajouté.
Il faut noter que le candidat du PPACI est celui-là même qui a dirigé la Côte d’Ivoire pendant 11 ans. Il a été incarcéré à la prison de la Haye au Pays Bas pour crime contre l’humanité, crime de sang… par la Cour pénale internationale (CPI) suite à la crise postélectorale d’octobre 2010. Il a finalement été acquitté par cette même cour pénale.
Il a, par ailleurs été condamné à 20 ans de prison par la justice ivoirienne. Et jusqu’à présent, son nom ne figure pas sur la liste électorale de son pays. Aujourd’hui, il est investi candidat officiel de son parti après un choix à l’unanimité des militants et de toutes les instances du PPA CI, dans une ambiance festive. Que réserve les jours à venir aux Ivoiriens sur ce dossier ? Comme le disent les Anglais « wait and se ! »
Antoine Kouakou