Impacts de la crise russo-ukrainienne: les scientifiques cherchent solutions

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Depuis février 2022, l’impact de la  crise ukrainienne font rage en Europe de l’Est, son épicentre. Ces impact de la crise ukrainienne sont également visibles partout dans le monde. Ses effets négatifs sont multidimensionnels et diffus en raison de la complexité des économies modernes, fortement interconnectées.

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En ce qui concerne les chaines d’approvisionnement au plan mondial, le Covid-19 avait déjà créé des tensions sur les chaines logistiques et de transport. Cela a affaibli la disponibilité des produits notamment celle des intrants et des produits de grande consommation. La guerre en Ukraine en rajoute une seconde couche, toute chose qui renchérit les coûts du fret et des assurances notamment.

La table des officiels.

Au plan sectoriel, la sécurisation des approvisionnements en produits alimentaires et énergétiques est un sujet de réflexion stratégique préoccupant ces derniers mois, avec la persistance de cette guerre qui semble perdurer.

En effet, la Côte d’Ivoire est loin d’être autosuffisante à la fois pour la couverture de ses besoins énergétiques et alimentaires. Au niveau des produits énergétiques, bien que producteur de gaz et de pétrole, le pays est dépendant des intrants de ces produits. La proportion d’intrants achetés aux pays étrangers a connu une hausse ces dernières années. Pour ce qui est de l’alimentation, le pays reste dépendant de certains produits d’origine animale et végétale à fort taux d’importation notamment les céréales, poissons et crustacés, etc. et de divers produits industriels.

De plus, une raréfaction des intrants du gaz et du pétrole du fait du conflit engendre l’augmentation de leurs prix. Au regard de ce qui précède et surtout de la complexité des relations économiques entre les pays, il est fondamental de nourrir une réflexion stratégique sur les effets à court, moyen et long terme du conflit en Ukraine et surtout sur les mesures de riposte à mettre en œuvre pour atténuer au mieux lesdits effets.

C’est dans ce contexte que sous le haut patronage du ministre de l’Enseignement supérieure et de la recherche scientifique, Pr Adama Diawara, la Direction générale de la recherche et de l’innovation (DGRI) en collaboration avec la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI), a organisé, les 24 et 25 octobre 2022 au Pôle scientifique et d’innovation de Bingerville, un atelier de réflexion avec pour thème « Réponse de la recherche et de l’innovation aux impacts énergétiques et alimentaires de la guerre en Ukraine en Côte d’Ivoire ».

Représentant le ministre Adama Diawara, le directeur de cabinet, Arsène Kobéa, a signifié qu’il était primordial d’anticiper les effets futurs. « Il faut analyser point par point tous les secteurs qui auront été impactés et à quelle hauteur. De sorte à ce qu’on puisse ramener au gouvernement les résultats de toutes ces études à l’effet de les intégrer et voir quel recours avoir. Comment changer de plan par rapport au PND 2021-2025. Si on ne fait rien, on risque de subir cette crise. Dès lors que la population n’arrive plus à se nourrir décemment, il y a problème », s’est-il-inquiété.

Pour sa part, le directeur général de la recherche et de l’innovation, Pr Konaté Souleymane, a indiqué que c’était sur instruction du Pr Adama Diawara que cet atelier a été initié. Pour lui, la réponse des scientifiques est nécessaire à ce stade où l’impact de la crise ukrainienne est très perceptible.

« C’est l’occasion pour nous de réfléchir à un modèle économique beaucoup plus adapté et à des activités de recherche…Les impacts sont énormes. Aussi bien la Russie que l’Ukraine sont de grands exportateurs de denrées alimentaires notamment le blé. La Russie est également un grand exportateur de ressources énergétique. A l’issue de cet atelier, nous allons pouvoir identifier avec tous les différents acteurs les solutions envisagées. Et mesurer la part de la recherche scientifique », a-t-il rassuré.

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Jean Marie Aka, président de la CGECI, s’est réjoui que le Patronat ivoirien ai été associé à cet atelier. « Quand on parle de productivité, de développement, ça concerne tout particulièrement le privé. Donc cette crise a forcément un impact sur la productivité des entreprises. Il faut que le Ministère de l’Enseignement supérieur et le Patronat travaillent en forte collaboration », a-t-il souhaité.

Hipson Kanon

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