Le lundi 11 mars 2024, s’est tenue à la Préfecture de Daloa, une conférence publique dont le thème est « Niño et ses effets. » « J’ai fait une évaluation environnementale dans la ville de Daloa. J’ai tourné un peu partout pour voir tous les problèmes environnementaux que nous pouvons connaitre à Daloa. J’ai fait plus de 2000 vues sur la ville de Daloa et les problèmes environnementaux. Il y en a beaucoup et surtout avec le phénomène du changement climatique et les vagues de chaleur avec le phénomène niño », a expliqué l’organisateur de cette conférence, Maurice Bragori Kouakou, directeur régional de l’Environnement et du développement durable du Haut Sassandra.
Pour le premier responsable du Ministère de l’Environnement et du développement durable, dans le Haut Sassandra « il est plus qu’important que nous puissions faire attention, il faut savoir que notre Ministère gère à la fois l’environnement naturel et l’environnement humain. Donc, dans la destruction de l’environnement naturel on a les pré-conséquences directes sur l’environnement humain et donc nous avons voulu faire cette conférence pour attirer l’attention des gens. C’est vrai qu’il y a des vagues de chaleur, les conséquences seront terribles sur le cadre de vie et sur les personnes. »
Maurice Bragori Kouakou a indiqué par ailleurs « qu’au niveau des conditions de vies des populations, très souvent, on a des lotissements qui ne respectent pas les normes. Vous savez que l’État de Côte d’Ivoire a pris un décret qui dit que tout projet pouvant avoir un impact sur un élément de l’environnement doit faire l’objet d’une étude sur l’impact environnementale et sociale, évaluation environnementale. Et aujourd’hui, les lotissements sont faits dans les bas-fonds. Ça, c’est un problème. Il y a aussi les sabliers, les carrières de sables modernes. On nous dit que c’est des carrières artisanales qui ne vont pas durer, mais ceux-là ne viennent pas vers nous pour qu’on puisse évaluer leurs activités. Donc lorsqu’ils ont fini d’enlever le sable, ces espaces-là sont lotis et ça crée un problème puisque normalement dans le plan de construction d’une maison, il y a la maison elle-même, mais il y a des ouvrages d’assainissement qui accompagnent.
Or, lorsque la construction est faite dans le bas-fond, on ne peut pas mettre en place les ouvrages d’assainissement, donc il va avoir encore des problèmes de gestion des eaux usées qui sont dans les quartiers, qui vont créer la prolifération des moustiques. » Le directeur régional de l’Environnement et du développement Durable a animé cette conférence, à l’occasion de la traditionnelle conférence des directeurs régionaux, chefs de services et assimilés de Daloa. Cette conférence était présidée par le SG1, représentant le préfet de région.
Donatien Zean