Le Palais royal des N’Zima Kôtôkô de Côte d’Ivoire, à Grand-Bassam, a abrité une cérémonie historique, le samedi 31 août 2024. Il s’agit de la signature de l’accord marquant le début du processus d’inscription de l’Abissa au patrimoine immatériel de l’UNESCO.
À cette importante cérémonie, la reine mère des N’Zima Kôtôkô a donné son accord à l’Office ivoirien du patrimoine culturel (OIPC) pour l’introduction du dossier à l’UNESCO, symbolisant l’adhésion du Peuple N’Zima à ce projet ambitieux. Selon Blanche N’Guessan, directrice générale de l’OIPC, l’Abissa est la propriété exclusive du Peuple N’Zima Kôtôko, et donc aucune prise de décision concernant cette entité ne peut se faire sans l’approbation des dignitaires.
Elle a souligné l’importance de cette inscription pour l’immortalisation et la promotion de l’Abissa à l’échelle mondiale. À en croire la directrice générale de l’OIPC, le processus d’inscription s’achevera dans trois ans. Très heureux, le président de l’Association Abissa, Jean-Baptiste Amichia, a salué le gouvernement pour avoir accepté d’entamer ce processus avec le Peuple N’Zima. Aussi a-t-il souligné que l’Abissa va toujours garder ses valeurs et ses principes, des éléments fondamentaux qui vont militer en faveur de son inscription au patrimoine immatériel de l’UNESCO.
Notons que c’est avec beaucoup de gaité et d’intérêt que le peuple N’Zima Kôtôko, à sa tête Sa Majesté Awoulae Amon Tanoe Désiré, a accueilli cette nouvelle. Pour ce peuple, c’est un autre défi à relever dans la valorisation de l’Abissa. La cérémonie a été ponctuée par des danses royales et s’est conclue par une libation, rituel traditionnel pour implorer la faveur des ancêtres.
Hipson Kanon