Le préau du palais royal des N’Zima Kôtôko à Grand-Bassam a abrité la cérémonie du lancement de la 5è édition du Festival gastronomique N’Zima. C’était le jeudi 10 juillet 2025. Cette importante cérémonie dont l’objectif est de dévoiler le programme et les différentes activités de l’édition 2025, a été marquée par des allocutions et une conférence autour du thème : « La place des mets traditionnelles dans le patrimoine culturel N’Zima. Enjeux et Défis. »
Après la libation dans la pure tradition du peuple N’Zima, c’est le commissaire général du festival, Jean Adjéhi Kacou qui a traduit sa gratitude aux autorités et personnalités pour leur soutien et mobilisation autour du projet. Aussi a-t-il fait savoir que le festival gastronomique N’Zima est un évènement de quatre (04) jours qui se déroulera du 07 au 10 août prochain.

Représentant le premier magistrat de Grand-Bassam à ce lancement, le conseiller municipal Jonas Konney a salué cette initiative. Selon lui, Grand-Bassam a plusieurs atouts au niveau culturel. « Classée ville historique, patrimoine culturel de l’UNESCO, il est important de faire ressortir tous les aspects », a-t-il indiqué. Le conseil municipal Jonas Konney a rassuré sur l’accompagnement à tout ce qui touche la culture sur le territoire communal.
Les représentants du directeur régional de la Culture et de la Francophonie, et de la directrice régionale du Tourisme, ont, tous, exprimé leur félicitations et encouragements aux organisateurs pour leur contribution à la valorisation de la riche culture N’Zima.
Quant aux conférenciers Akueson Nandouhard et Dr Richard Ekra ont montré l’intérêt de ce festival qui met en valeur les mets traditionnels. En sa qualité de représentant du directeur de la Maison du Patrimoine culturel de Grand-Bassam, l’historien Akueson a défini la notion de patrimoine culturel mondial afin de donner un intérêt à sa protection.

« Il y a chez vous un trésor qui n’appartient plus seulement aux populations, mais au monde entier », a-t-il signifié. Ensuite, en son nom propre, en tant que président de la Fédération des guides touristiques de Côte d’Ivoire, il a exhorté à la création d’un espace gastronomique des mets traditionnels N’Zima pour les touristes. Avec beaucoup d’anecdotes, le président des guides touristiques de Côte d’Ivoire a expliqué ce que recherchent et veulent réellement les touristes.
Dr Richard Ekra a, pour sa part, structuré son exposé autour de trois éléments que sont l’historique de l’art culinaire des N’Zima, les différents repas de ce peuple, et les enjeux et défis à relever. Rappelant les liens entre le peuple N’Zima et les produits alimentaires, Dr Ekra a souligné que « si les N’Zima ont cet art particulier de savoir travailler les produits agricoles, c’est parce qu’ils sont liés de par leur histoire, et de par leur mythologie à des traits alimentaires. »
Il l’a justifié par les symboles liés à chacune des sept (07) familles que compte ce peuple. Parlant des défis, le conférencier a insisté sur la transmission des valeurs culinaires. Il a exhorté les jeunes générations à s’approcher des anciens.
Aussi a-t-il mis un accent sur la sauvegarde des éléments qui contribuent à faire les repas. Apportant parfois des additifs à certaines réponses pendant les échanges, N’Damoulé Binlin, notable à la Cour royale, a mentionné que ce festival va se pérenniser et s’ouvre aux autres peuples. Pour lui, avec les mets, la Côte d’Ivoire qui a déjà une grande visibilité pourra encore avoir des éléments à présenter au niveau international.
Hipson Kanon