Eradication de la violence à l’école, dans les universités ivoiriennes passe par un travail à la base. En vue d’accompagner le gouvernement à réduire voire éradiquer la violence dans l’espace scolaire, Koffi Konan Emmanuel, doctorant en Littératures et civilisations propose le conte, comme une thérapie pour sauver l’école ivoirienne.
Pour lui, ce genre long de la littérature orale est à même d’impacter positivement l’esprit des jeunes apprenants de sorte à opérer au plus profond d’eux-mêmes, le changement de comportements de sorte à instaurer un climat propices au travail intellectuel.
Invité le lundi 11 juillet 2022, par les élèves de la terminale A4 du lycée moderne de Guiglo, à dire une conférence, sur la place de la littérature dans un monde en pleine mutation, Koffi Konan Emmanuel est intervenu sur le thème « Le Conte Africain, un Outil de Pacification de l’Espace Scolaire en Côte d’Ivoire ».
Revenant sur la particularité de ce récit africain, le conférencier a démontré que le conte touche l’homme au plus profond de lui-même toute chose qui l’amène à se libérer, à se décharger de ses pulsions négatives ayant tendance à lui fixer des limites.
« Le conte en tant que récit a un impact à la fois physique et psychologique indéniable sur l’esprit humain. La fonction ludique est juste un alibi pour ce récit d’explorer, le psychisme humain par la stimulation de l’hémisphère droit, siège des émotions chez l’homme. Le conte n’est pas un jeu. Il est une sorte d’anesthésie qui panse les blessures intérieures. Il touche l’individu par le choix des images, symboles mobilisés. Avec douceur, le conte brise toutes les frontières du surmoi en vue de pacifier les rapports entre l’ensemble des membres du corps social par l’énergie incroyable contenue dans l’inconscient. Il est parfaitement adapté au contexte africain dans la mesure où l’homme africain est versé dans les images. Le conte permet au sujet de se resaisir et de se reconstruire », a-t-il dit, avant d’ajouter que par le merveilleux ce genre développe chez l’apprenant l’esprit d’imagination.
« Les séances d’écoute du conte sont des moments de voyage, de rencontres multiples avec les éléments de la nature et de l’univers. Cela prédispose l’enfant à la créativité, à l’imagination fertile et cela lui permet de réussir ces devoirs. Le conte forge l’esprit de l’enfant à affronter les réalités de la vie sociale. C’est un outil de développement personnel qui permet à l’enfant de construire sa vie d’adulte et ce, malgré les obstacles. Je termine pour dire que le conte dès l’enfance invite à respecter la norme sociale et les institutions de la République. Il faut introduire donc le conte comme matière au primaire et dans nos lycées et collèges. Cela va humaniser nos élèves car le conte permet de conditionner l’esprit suivant une orientation particulière », a-t-il terminé.
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Les futurs bacheliers ont pris l’engagement de s’intéresser à ce genre phare de la littérature orale. Comme pour dire que le conte a un impact sur la société et qu’il peut être effectivement une solution pour l’Eradication de la violence à l’école.
Manuel Koffi