Les 21 et 22 juillet 2022 a eu lieu à Abidjan dans la commune du Plateau, un atelier de présentation officielle de la stratégie intégrée de promotion des emplois verts en Côte d’Ivoire (SIPEV-CI). Cet atelier a été suivi d’une table-ronde des bailleurs de fonds. Cet atelier pour la promotion des emplois verts en Côte-d’Ivoire a été organisé par le Ministère de l’Environnement et du développement durable à travers la Direction de l’Economie verte et de la responsabilité sociétale des organisations en partenariat avec l’Organisation internationale du Travail (OIT).
C’est d’abord le directeur de l’Economie verte et de la responsabilité sociétale des organisations, Dr Gbocho Didier qui a traduit sa reconnaissance qui a traduit sa reconnaissance aux bailleurs de fonds et rendu hommage au Bureau internationale du travail (BIT) « pour son soutien remarquable à l’accomplissement effectif du budget de la fonction de la stratégie intégrée de la promotion de l’emploi vert. » dans son allocution de bienvenue à cet atelier de la promotion des emplois verts en Côte-d’Ivoire.
Le directeur Gbocho Didier a rassuré l’OIT sur le fait que « la Direction de l’Economie verte et de la responsabilité sociétale des organisations s’emploiera à mettre en œuvre toutes les actions retenues afin de conduire à bonne fin, cette stratégie nécessaire des effets des changements climatiques et le taux de chômage en Côte d’Ivoire. » « C’est aussi l’occasion, de solliciter l’appui de nos différents partenaires et financiers l’Onudi, l’Onu Environnement, afin de bénéficier de fonds nécessaires pour l’atteinte de notre objectif », a-t-il dit.
« Ce que fait l’OIT pour la promotion des emplois verts en Côte-d’Ivoire »
Pour le représentant de Frédéric Lapeyre, directeur pays de l’OIT à Abidjan « l’économie ivoirienne a été caractérisée, pendant ces 10 dernières années, par une forte dynamique de croissance avec une moyenne de presque 8% par an depuis 2012, faisant de la Côte d’Ivoire l’une des économies les plus dynamiques du continent. Du fait de l’impact de la pandémie de la COVID-19, cette croissance a ralenti en 2020 mais les estimations tablent sur un fort rebond à +6%. » Cependant il a mentionné que « l’un des défis majeurs de la Côte d’Ivoire est de consolider son dynamisme économique avec un régime de croissance inclusive par la création d’emplois productifs, écologiquement durables et décents en nombre suffisant pour endiguer le chômage, le sous-emploi et les effets du changement climatique. ».
Pour ce faire, il a noté qu’il y a urgence. « Il y a un besoin urgent de formation, de recyclage et de renforcement des capacités, en faisant des jeunes et des femmes des agents du changement, afin de stimuler l’innovation et la création d’emplois verts », a précisé le représentant de Frédéric Lapeyre. Il a ajouté que « les systèmes de protection sociale qui vont de pair avec les politiques de lutte contre le changement climatique sont aussi déterminants pour garantir que personne ne soit laissé pour compte. Le dialogue social est indispensable pour forger un consensus social fort dont nous avons tant besoin. » Pour lui, c’est fort de tout cela que l’OIT travaille en étroite collaboration avec le gouvernement et les partenaires sociaux ivoiriens pour créer un cadre favorable à la promotion des emplois verts et de la Transition Juste en Côte d’Ivoire.
Il a souligné que « le projet sur la dimension sociale de la transition écologique qui est financé par le gouvernement Français, nous permettra de consolider le travail en cours en Côte d’Ivoire dans le domaine de la promotion des Emplois verts. », a projet a-t-il expliqué permettra aussi de développer un plan national pour la transition juste grâce au développement des capacités des experts nationaux en analyse des impacts des politiques climatiques sur l’emploi, le développement de modèle d’analyse quantitative permettant de faire de l’aide à la décision aux décideurs politiques et la mise en place de mécanismes de dialogue social sur la transition juste.
L’envoyé de Frédéric Lapeyre a énuméré, à cette occasion, des actions menées par l’OIT en collaboration avec le gouvernement de Côte d’Ivoire, les organisations des employeurs et des travailleurs pour promouvoir une transition juste vers la durabilité environnementale en Côte d’Ivoire pour la promotion des emplois verts en Côte-d’Ivoire. Ce sont entre autres « une analyse situationnelle rapide des liens entre le changement climatique, la protection de l’environnement et la création d’emplois qui a permis d’intégrer la promotion des emplois verts et la transition Juste dans ses Contributions Nationales Déterminées révisées ; la mise en place d’un cadre de collaboration tripartite sur les emplois verts, dénommé « Green Jobs task force » qui a été salué comme une innovation majeure dans le processus de développement des politiques climatiques ; le lancement du pôle régional du centre d’évaluation GAIN pour l’Afrique francophone et sa première formation en 2021, pour renforcer la capacité des mandants à « formuler des politiques et des programmes cohérents pour une transition juste vers des économies et des sociétés écologiquement durables aux niveaux national, sectoriel et local, y compris l’entrepreneuriat vert et le développement des chaînes de valeur » ; la signature d’un accord de partenariat entre l’OIT et l’Université Nangui Abrogoua pour servir de cadre de développement des activités de formation, de développement des connaissances et de recherche en lien avec la formation GAIN ; la mise sur pied de l’équipe (GJAM-CI) pour construire des modèles d’évaluation nationaux; la mise sur pied d’un Comité National de Pilotage pour assurer l’engagement des constituants tripartites, ainsi que pour donner une orientation stratégique à la mise en œuvre du projet au niveau national et le développement de la stratégie intégrée de promotion des emplois verts avec un programme de mise en œuvre et une stratégie de mobilisation des ressources pour la mise en œuvre de la dite stratégie, dont la présentation officielle est en train d’avoir lieu.
« Notre souhaite est de voir tous les acteurs de développement en côte d’Ivoire, y compris les partenaires Techniques et Financiers, s’approprier cet outil de décisions et d’orientation pour un développement économique inclusif et durable en Côte d’Ivoire et dans la sous-région », a-t-il lancé au nom de l’OIT.
La reconnaissance du MEDD aux partenaires et les efforts du gouvernement ivoiriens »
Au nom du ministre de l’Environnement et du développement durable, Jean-Luc Assi, son directeur de cabinet Gnahoré Kodehi a, au cours de la cérémonie d’ouverture de cet atelier sur les emplois verts en Côte-d’Ivoire, traduit la reconnaissance du gouvernement ivoirien à l’OIT à travers le BIT pour les efforts qu’elle déploie en matière d’emploi en Côte d’Ivoire, pour sa collaboration et son appui combien précieux, à la mise en œuvre de la stratégie intégrée de promotion de l’emploi vert en Côte d’Ivoire. Il n’a pas oublié les autres partenaires financiers. Car selon lui, leur présence à cette rencontre constitue un symbole vivant de l’importance qu’ils accordent à l’objet de cette cérémonie visant à mettre en place les mécanismes qui favorisent la réduction du taux de chômage, des effets du changement Climatique, la perte de la diversité et la dégradation de l’environnement en général.
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Aussi a-t-il rappelé qu’en l’instar des autres pays du monde entier, la Côte d’Ivoire est confrontée au problème de chômage, notamment celui des jeunes dû en partie à la dégradation de l’environnement et des changements climatiques. Gnaohré Kodehi a fait savoir que selon « l’enquête nationale sur la situation de l’emploi et le secteur informel de l’Institut national de la statistique en 2016, la proportion de la population en âge de travailler est de 62,8%, avec un taux de chômage de 2,8% suivant la définition du BIT ».
« Bien que le problème du chômage des jeunes soit issu de l’inadéquation entre l’enseignement et les exigences du marché du travail, la création d’emploi, est la clé de la solution du problème », a expliqué le représentant du ministre Jean-Luc Assi. Il a fait remarquer que la conférence des Nations unies sur le développement durable, Rio+2020, a défini l’économie verte comme l’une des nombreuses approches susceptible de créer des possibilités d’emplois et de travail décents pour tous, tout en préservant le bon fonctionnement des échos systèmes de la planète. « C’est donc dans cette dynamique que le Ministère de l’Environnement et du développement durable, à travers la Direction de l’Economie verte et de la responsabilité sociétale et des organisations dont l’une des missions est de promouvoir les emplois verts et l’entrepreneuriat, s’est lancé dans un processus inclusif de promotion des emplois verts depuis 2017 », précisera-il.
« Ce processus a abouti à l’élaboration d’un répertoire de 100 métiers verts dans tous les secteurs d’activités économiques, la production d’un catalogue de 20 métiers verts à fort potentiel de création d’emploi et de revenus, l’élaboration d’un référentiel de compétence et de formation de ces 20 métiers et enfin, l’élaboration d’une stratégie nationale intégrée de la promotion de l’emploi vert dans un contexte de transition équitable vers une économie écologiquement et socialement durable », a tenu à égrené le représentant du ministre de l’Environnement ivoirien, pour qui, le dernier aspect, il faudra a été possible grâce à la collaboration étroite entre la DEVRSO, Direction générale de l’environnement et le BIT.
« Le but visé est de doté la Côte d’Ivoire d’une stratégie nationale et d’un référentiel de la promotion de l’emploi vert, en vue de contribuer à la réduction de la pauvreté. Au nom du ministre Jean-Luc Assi, il a dit être persuadé que les participants à cet atelier accorderont toute l’attention nécessaires aux différents documents qui leurs seront présentés. Il s’agit entre autres de « document de la stratégie de promotion de l’emploi vert et le programme de mise en œuvre ainsi que le document de plaidoyer afin de disposer à terme, d’outils substantiels devant permettre de rendre opérationnelle la politique de l’emploi en Côte d’Ivoire ».
« Notre mobilisation aujourd’hui est donc un devoir. L’engagement des uns et des autres est essentiel pour assurer la mise en œuvre effective de la stratégie des emplois verts afin de soutenir la croissance inclusive de la Côte d’Ivoire à travers le verdissement des emplois dans tous les secteurs de l’économie nationale et dans toutes les régions du pays. Je fonde l’espoir que ce document permettra d’enclencher une nouvelle dynamique de développement en Côte d’Ivoire », a-t-il lancé.
Il faut rappeler que cet atelier a vu la tenue de plusieurs plénières relatives à la « présentation des enjeux et l’alignement de la stratégie de promotion des emplois verts au PND 2021-2025 et au CDN » ; « présentation de la vision et les axes stratégiques de promotion des emplois verts en Côte d’Ivoire » ; « la présentation du programme chiffré de mise en œuvre de la SIPEV-CI et son mécanisme de financement » ; « présentation de cadre institutionnel de mise en œuvre de la SIPEV-CI. La seconde journée a vu la tenue d’une table ronde dédiée aux bailleurs de fonds au cours de cet atelier sur les emplois verts en Côte-d’Ivoire.
Benoît Kadjo