L’Organisation internationale du travail (OIT), après les gouvernants et les organisations syndicales ivoiriennes continue de sensibiliser sur les opportunités qu’offrent les emplois verts. A cet effet, des chefs d’entreprises en Côte d’Ivoire étaient en formation, les 03 et 04 novembre 2022, dans la ville de Jacqueville, sur le thème « Sensibilisation des employeurs sur les défis et les opportunités de la dimension sociale de la transition écologique. »
Cet atelier de formation sur les biens fondés des emplois verts qui a eu pour initiateur l’Organisation Internationale du Travail (OIT) avait comme principal objectif de présenter le projet « La Dimension Sociale de la Transition écologique » et ses implications.
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Il s’est agi également de présenter le projet la dimension sociale de la transition écologique juste aux dirigeants des entreprises privées ; inviter les dirigeants d’entreprises et les managers d’entreprises à réduire l’impact négatif des activités des entreprises ; sensibiliser ces derniers sur la nécessité de créer des emplois verts ; leur donner des informations sur les méthodes nouvelles et innovantes pour mieux gérer l’environnement et l’énergie et informer les participants sur les mécanismes de financement existant.
Ont donc pris part à cet atelier des groupements professionnels d’employeurs les plus représentatifs ; des responsables des grandes entreprises ; des responsables des Petites et Moyennes Entreprises (PME), ceux de petites entreprises, ainsi que les représentants de Chambres Consulaires.
A la fin de l’atelier, les employeurs ont tenu à formuler des recommandations. Leur porte-parole, Soro Souleymane a dit la joie des employeurs d’avoir participé à cette formation. « Nous avons été heureux pendant ces deux jours d’échanger sur les différentes modalités de cette transition. Nous avons été sensibilisés, nous avons été instruits et ensemble nous avons formulés quelques recommandations », a-t-il déclaré. Au nombre donc de ces recommandations, figurent entre autres la question de la fiscalité.
« Il s’agit de mettre en place des mesures incitatives, fiscales et douanières pour les initiatives en faveur de la transition écologique juste. Nous avons également pensé à la mise en place d’un fonds de garantie au titre de la gestion des risques liées aux catastrophes naturelles. Donc, c’est un appui à la résilience des entreprises en cas de catastrophes naturelles liées au changement climatique », a dit Soro Souleymane.
Il a, également été proposé par les employeurs, la mise en place d’un fonds qui doit être géré par l’Etat ivoirien et le secteur privé dédié à la prise en charge des sinistres, liés aux catastrophes naturelles. Entre autres recommandations, il est question de promouvoir et de communiquer sur les bons modèles, labelliser les entreprises qui vont se distinguer en matière de transition juste, mettre en place des mécanismes de financement des initiatives et des projets, créer une ligne de crédits, de fonds de garantie vert par l’Etat de Côte d’Ivoire, vulgariser les conditions d’accès aux différents fonds de financement de la transition verte, à travers les ateliers qui seront organisés par des experts au profit des entreprises, renforcer la capacité des entreprises aux montage de projets afin qu’elles soient éligibles à ces différents fonds climatiques qui sont octroyés. Les employeurs ont appelé au verdissement de la formation et les métiers afin de préparer le capital humain à l’employabilité.
Il est donc question de créer formations complémentaires qualifiantes aux métiers verts. En somme, les employeurs ont demandé l’intégration la formation aux métiers verts dans les programmes et curricula de formation en Côte d’Ivoire, et dans les cursus primaires, secondaires et supérieurs dans les formations initiales et formations professionnelles.
Soro Souleymane, au nom des employeurs a remercié l’OIT pour les avoir associés à cette formation et a affirmé, au nom de ses camarades, être disposés à accompagner ce processus sur lequel employés, employeurs et gouvernants sont tous engagés pour que la promotion des emplois verts et leurs retombées positives soient une réalité en Côte d’Ivoire.
Pour le coordonnateur national de ce projet la dimension sociale de la transition écologique au sein de l’OIT, N’goran Koffi Markos, cette organisation Onusienne est prête, avec d’autres partenaires à accompagner la Côte d’Ivoire. Mieux, elle pense à la mise en place d’un processus d’évaluation dans le cadre de la mise en œuvre dudit projet.
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Il faut noter que cette formation des employeurs sur les défis et opportunités de « La Dimension Sociale de la Transition écologique » qui fait la promotion des emplois verts intervient après la formation des représentants des gouvernants ivoiriens et des travailleurs regroupés au sein de 5 structures syndicales.
Benoît Kadjo