Droits de l’homme : le CNDH initie une session de son mécanisme conjoint avec les hommes de médias

S'inscrire à la newsletter
Listen to this article

Le Conseil national des droits de l’homme (CNDH), a organisé, le jeudi 06 février 2025, à la salle de conférence de son siège sis à Cocody II Plateaux les Vallons, une session de son mécanisme conjoint avec des hommes de médias, sur les questions des droits de l’homme. C’était en présence de sa présidente, Namizata Sangré. Ce programme se situe également dans le cadre de l’interaction du CNDH avec les différents acteurs des médias en Côte d’Ivoire.

A cette occasion, Suy Kahofi, journaliste fact checker à l’Agence France presse (AFP), par ailleurs, expert en intégrité de l’information, a indiqué qu’aujourd’hui, à l’heure du numérique, les questions d’étiques et de déontologies, c’est-à-dire le respect des fondamentaux du journalisme sont de plus en plus importantes. Parce que ces outils technologiques permettent à toute personne de pouvoir créer des contenus ne respectant pas les engagements professionnels liés à l’exercice du métier.

Namiza Sangaré, présidente du CNDH lors de son intervention.

« C’est cette capacité qu’à le journaliste d’être professionnel qui va réellement lui permettre de faire en sorte que le consommateur des œuvre médiatiques puisse savoir faire la différence entre un contenu professionnel et un contenu pas net ou encore entre une information vraie et fausse », a prévenu Suy Kahofi. Il a également reconnu que le journaliste professionnel était désormais en concurrence avec plusieurs nouveaux players et acteurs dans le domaine de la l’information.

Cependant il a jugé qu’il était dans le même temps nécessaire de rappeler aux citoyens qu’il y a la production professionnelle de l’information et la création de contenus. Il leur a conseillé d’éviter l’amalgame entre ces deux notions.

Siméon Koné directeur des affaires juridiques à la Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA) est pour sa part intervenu sur les limites de la régulation et de la législation des plates-formes numériques, notamment le cas des influenceurs ou autres acteurs du net. Il n’a pas manqué de dénoncer les créations desdits influenceurs avec des contenus parfois inappropriés incitant à la haine.

Alors que fait la HACA dans ces conditions ? « Une décision prise en 2022 a plus ou moins permis de régler cette question concernant notamment les bloggeurs et influenceurs. Pour dire qu’une fois qu’ils ont atteint la barre des 25.000 abonnés au niveau de la Haute autorité de la communication audiovisuelle, au niveau de la loi, nous estimons qu’il s’agit plus d’une communication privée mais publique », a-t-il tranché.

Une vue de la salle.

Il convient, à partir de cet instant, selon le directeur des affaires juridiques de la HACA que « ce contenu doit respecter les principes détenus par la loi portant régime juridique de la communication audiovisuelle, à savoir par exemple, porter atteinte à la sûreté de l’Etat ou ne pas inciter à la haine.

Notons par ailleurs que Moussa Traoré ex-président de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI) et aujourd’hui au poste de conseiller aux droits de l’homme en charge des questions des médias au CNDH était présent.

Hélène Aka

CNDH