Dr Diomandé Moussa Élias Farakhan (Président de la CPUPME.CI) : « Nous travaillons à une Côte d’Ivoire où le secteur privé est imbriqué dans le business mondial »

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Participation de la Confédération Patronale Unique des Petites et Moyennes Entreprises de Côte d’Ivoire (CPUPME.CI) au 17ème Salon maritime international et conférence sur les navires commerciaux à St Pétersbourg en Russie (NEVA-2023). Dr Diomandé Moussa Élias Farakhan :  « Nous travaillons à une Côte d’Ivoire où le secteur privé est imbriqué dans le business mondial »

Afrique du Sud, Congo Brazzaville, Nigeria, Turquie, Russie et bien d’autres pays à travers le monde. La Confédération Patronale Unique des Petites et Moyennes Entreprises de Côte d’Ivoire (CPUPME.CI) bouge. Les retombées pour les PME ivoiriennes sont de plus en plus perceptibles et déjà plus que satisfaisantes. Dans cet entretien, Dr Moussa Elias Farakhan Diomandé parle certes de sa dernière mission à St Pétersbourg en Russie, mieux, il nous projette dans la vision de ce que devront être les PME ivoiriennes dans le business mondial, selon la confédération qu’il préside avec brio.

Monsieur le président de la CPUPME.CI, vous et les membres de votre confédération voyagez beaucoup. Là, vous revenez de la Russie. Quelles sont les motivations profondes de tous ces déplacements ?

A travers ces déplacements, nous mettons une tension créatrice sur le secteur privé ivoirien, sur le gouvernement et le peuple qui est dans un endormissement profond.

Quelle est la nature de cette tension créatrice ? De quoi se nourrit-elle ? Comment rencontrer le secteur privé de ces pays et que comprendre de ces rencontres ? Quelles sont les transformations majeures que nos homologues sont en train d’opérer ? Autant de questions que je me pose.  Notre objectif est de tenter de répondre à ces questions.

Répondre à ces questions est d’autant plus important qu’en écoutant les uns et les autres expliquer et analyser leur stratégie, leurs forces et leurs faiblesses, remonter la longue histoire de leur pays nous percevons les constantes et les lignes de force de leur destin. Dans Alice au pays des merveilles, alors qu’elle est en train de courir, la jeune fille saisit soudain la main de la reine de cœur et l’interroge : « Ma reine, comment se fait-il que je cours et que je n’avance pas ? » Et la reine de lui répondre : « Ici, il faut courir très vite pour rester sur place ».

Selon Leigh Van Valen, il faut comprendre par là qu’il n’y a pas de véritable évolution sans l’autre, mais bien coévolution. Ces pays ont besoin de nous, comme nous avons besoin d’eux. Le secteur privé ivoirien local est à la traîne, mais la CPU-PME-CI tente d’y remédier. Je dirai, pour paraphraser mon frère Christian Kocani, « attention, nous arrivons ».

En d’autres termes, Dr Diomandé, qu’est-ce que cela veut dire ?

Chacun doit faire son travail. Lorsque l’URSS lança le Spoutnik en 1957, Mao décida, au Congrès du Parti de 1958, que la Chine serait l’égale des superpuissances et lança le projet 581, destiné à placer un satellite en orbite en 1959 afin de célébrer dignement le dixième anniversaire de la fondation de la République populaire de Chine.

Au moment où la Chine faisait exploser sa première bombe atomique, le 16 octobre 1964, un programme de missiles balistiques de moyenne portée commençait à porter ses fruits et la Chine planifiait déjà la mise au point de missiles longue portée.

Le 20 novembre 1999, cinquante ans après la naissance de la République de Chine, Shenzhou 1 était lancé et récupéré après un vol de vingt-et-une heures. Aujourd’hui, ce pays est la première puissance économique du globe.

Ses usines travaillent pour les entreprises du monde entier, et son potentiel technologique et de recherche en fait un compétiteur naturel des grandes puissances occidentales dans les industries de l’information et de l’environnement mais aussi, à terme, dans l’aéronautique ou l’espace.

Sa Puissance militaire est considérable et ses ambitions géopolitiques totalement réaffirmées.

Voilà comment les choses marchent. Et c’est le chemin que la CPUPME.CI trace pour notre pays. Être un pays où le secteur privé est imbriqué dans le business mondial ; pas en marge mais à une place centrale et forte. On nous voit partout parce que, nous voulons que nos PME apprennent à travailler sur des projets internationaux.

L’économie russe est d’autant plus inspirante qu’elle a fait une sorte de pied de nez à l’Union européenne et aux Etats-Unis car elle est restée debout malgré la situation de belligérance actuelle que l’on sait. Êtes-vous de cet avis ?

Lors de mon dernier voyage le 19 septembre à Saint-Pétersbourg, dans le cadre de la 17ème  Exposition internationale « NEVA-2023 », le premier directeur général adjoint de JSC « USC » Andrei Buzinov a pris la parole lors de la séance plénière sur le thème : « L’industrie maritime russe : de nouvelles priorités dans le contexte des défis mondiaux « .

Dans son discours, Andrei Buzinov a rappelé les difficultés rencontrées par les entreprises de la société russe au printemps dernier, lorsque toutes les entreprises occidentales ont abandonné les commandes en construction. Les principales sont liées à la mise en service d’équipements étrangers et à la fourniture de nouveaux composants.

« Les petites et moyennes entreprises russes nous ont aidés à résoudre ces problèmes dans un délai très court, ce qui a rapidement permis de sortir de la situation actuelle », a-t-il noté.

« Nous et nos collègues avons acquis une formidable expérience en résolvant les problèmes d’algorithmique du fonctionnement des équipements, en mettant en place des systèmes de gestion de logiciels. Nous espérons pouvoir la transformer en la création d’équipements et de logiciels modernes dans toute l’industrie, dans tout le pays », a souligné Andreï Bouzinov.

Une telle performance des PME Russes a été possible en raison du travail profond réalisé en amont. La CPU-PME.CI travaille résolument dans cette dynamique. Bientôt nous verrons un autre usage des PME Ivoiriennes.

SERCOM CPUPME.CI

CPUPME-CIDr Moussa Elias Farakhan DiomandéNEVA-2023