La question de la déforestation préoccupe la délégation régionale du Conseil Café-Cacao (CCC) de Daloa. A cet effet, les autorités administratives et coutumières, les leaders d’opinions, les responsables des associations de producteurs et mêmes des producteurs se sont retrouvés à la Préfecture de Région de Daloa pour une réunion. Cette réunion initiée par la délégation régionale du CCC de Daloa s’inscrit dans le cadre d’un projet de contribution à la sensibilisation contre la déforestation.
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En effet, Fadiga Mamadou Deye, délégué régional du Conseil Café-Cacao de Daloa, dont la délégation couvre quatre régions administratives que sont le Haut Sassandra, le Béré, le Worodougou et la Marahoué (Gohitafla et Zuénoula) a répondu aux questions des journalistes à l’issue de cette réunion.
« Cette réunion s’inscrit dans le cadre d’un projet de contribution à la reforestation. Vous savez qu’aujourd’hui, le défi de la déforestation est une problématique nationale et j’allais même dire mondiale. Et face à cette problématique certaines cultures sont indexées d’être à la base de la déforestation entre autres le café et le cacao pour ce qui nous concerne », a-t-il dit.
Face à ce défi qui est « le café ou le cacao contribuant à la déforestation », a indiqué le délégué régional du Conseil Café-Cacao de Daloa « le Conseil café-cacao, avec à sa tête le directeur général, n’est pas resté les bras croisés. Le Conseil a décidé de mettre en place un projet de contribution à la reforestation sachant toutefois que la politique forestière revient au Ministère des Eaux et Forêts. »
« Notre objectif vise à contribuer à revêtir les zones de production de café et de cacao. Donc, on ne pouvait pas mettre ce projet en œuvre sans impliquer les acteurs vifs que sont les autorités administratives, les autorités coutumières, les leaders d’opinions, les responsables des associations de production et même les producteurs, pour qu’avant la mise en œuvre de ce projet, nous puissions mener une sensibilisation.
Une sensibilisation d’abord sur les motifs de la mise en œuvre de ce projet. Et ensuite, une mobilisation sur ce qui a été arrêté, décidé, ce qui va être mis en œuvre. C’est en cela que nous avons invité tous les acteurs à s’impliquer dans la mise en œuvre de ce projet. Ce projet sera mis en œuvre à partir de la prochaine campagne 2023-2024. Ce projet va consister à reboiser les arbres », a tenu à expliquer M. Fadiga.
Quant à Esso Kouadio Maxime, directeur régional de l’Agriculture et du développement durable du haut Sassandra, il dira que « nous avons participé à la réunion de mobilisation et de sensibilisation des acteurs de la filière café-cacao dans l’adoption ou la promotion de l’Agro foresterie. Il faut dire qu’il y a un constat qui a été fait depuis des années 1900 jusqu’en 2021. Selon l’étude du Bureau national d’étude technique et du développement (BNETD), une réduction du couvert forestier. En 1900 l’on est à 16 millions ha et aujourd’hui, nous sommes à 2,5 millions d’hectares de forêts. C’est-à-dire que le taux de couvert est de 9,2%. »
Pour Esso Kouadio Maxime, l’une des causes de la déforestation, c’est l’Agriculture. « L’Union Européenne, c’est-à-dire les consommateurs indexent la filière café-cacao pour dire que le café-cacao qui sont des cultures pérennes qui sont cultivées en zone forestière contribuent à la déforestation. Donc aujourd’hui, nous voulons changer la tendance.
C’est-à-dire que nous voulons faire la promotion de l’Agro foresterie parce que si nous ne le faisons pas, les consommateurs de l’Union Européenne disent si notre cacao contribue à la déforestation, ils ne vont pas l’acheter. C’est pourquoi, nous sommes en train de faire des campagnes de sensibilisation.
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Par ce qu’il y a la réglementation de l’Union Européenne qui est là, qui oblige le cacao durable, un cacao légal et un cacao vraiment de traçabilité. Si on n’a pas des preuves pour dire que notre cacao ne contribue pas à la déforestation, le cacao ne sera pas acheter », a-t-il conclu.
Donatien Zean