Le préfet de région, préfet du département de Daloa, a procédé, le jeudi 21 décembre 2023, en tant que président de la cérémonie, à l’installation officielle du comité départemental de lutte contre le Travail des enfants.
En effet, selon Hyacinthe Gnouhou, directeur régional du travail dans le Haut Sassandra et coordonnateur régional du Système d’observation et de suivi du travail des enfants en Côte d’Ivoire (SOSTECI), cette structure a pour objectif « de mettre en place tous les comités dans les départements, dans les sous-préfectures et dans les villages. »
« Et donc aujourd’hui, nous sommes là pour installer le comité départemental de Daloa. L’objectif est de suivre également l’évocation du travail des enfants. On va pour voir si le phénomène là est réel ici à Daloa. Et s’il est réel toujours », a-t-il expliqué. Toujours, selon Hyacinthe Gnouhou il est question de s’interroger sur « qu’est-ce qu’il faut faire ? Il faut une réponse adaptée de l’Etat de Côte d’Ivoire. C’est à l’Etat de Côte d’Ivoire d’apporter une réponse pour mettre fin définitivement au travail des enfants.
Alors il faut s’attaquer d’abord aux causes profondes des femmes. Pourquoi est-ce que les enfants travaillent ? Et la première réponse c’est d’abord la pauvreté, c’est la pauvreté qui fait travailler les enfants. Et donc si on veut lutter contre la pauvreté, qu’est-ce ce qu’il faut faire ? Et l’État tente bien que mal de mettre les structures comme la lutte contre la pauvreté, par exemple les filets sociaux, ou on donne des revenus à certains parents démunis pour qu’ils puissent se prendre en charge, pour entreprendre une Activité génératrice de revenus (AGR), des ONG qui forment aussi des Associations Villageoises d’épargnes et de Crédit (AVEC) pour lutter déjà contre la pauvreté. »
Le coordonnateur régional du SOSTECI a expliqué le rôle de sa structure. « Notre rôle est de voir les réalités sur le terrain, pourquoi dans tels endroits il y a des enfants qui travaillent? Pourquoi dans tels endroits ils y a des enfants qui ne travaillent pas? En fonction des réponses que nous aurons, nous allons transmettre des rapports à l’État de Côte d’Ivoire pour qu’il trouve des solutions, pour que ces enfants que nous avons identifié-là ne puissent plus travailler.
Hyacinthe Gnouhou dira par ailleurs que « l’État a pris les taureaux par les cornes. Ce sont les comités qui vont exister même dans les villages pour que la sensibilisation puisse vraiment toucher tous nos parents, nos frères, nos soeurs qui sont dans les hameaux les plus reculés. De sorte qu’ils puissent abandonner maintenant ce phénomène qui est le travail des enfants. »
Cette rencontre a pris fin par la remise de matériels.
Donatien Zean