Messou Olivier, membre du bureau politique du Parti communiste révolutionnaire de Côte d’Ivoire (PCRCI) a animé une conférence de presse. Ce face à face avec les journalistes a eu lieu le jeudi 10 juillet 2025, au siège du PCRCI à Abidjan, dans la commune du Plateau. Le conférencier s’est prononcé sur les conditions de l’élection présidentielle prévue en octobre 2025, en Côte d’Ivoire.
Messou Olivier a dénoncé au nom de son parti, le climat délétère actuel dans lequel se prépare l’élection présidentielle prochaine. « L’élection présidentielle de 2025 en Côte d’Ivoire fait suite à celle de 2020, dont le souvenir reste vivace en raison de son caractère antidémocratique et des graves irrégularités et violences qui l’ont entachée », a-t-il rappelé.

Aussi, le conférencier a rappelé que la candidature « anticonstitutionnelle » de l’actuel président ivoirien avait provoqué des confrontations qui ont entrainé de nombreux dommages matériels et des pertes en vies humaines. Pour lui, les crimes commis pendant ces élections restent encore impunis.
En effet, selon le PCRCI « octobre 2025 s’annonce sans lendemain meilleur, après cinq années supplémentaires de gestion autocratique du RHDP, marquées par une politique de soumission aux puissances impérialistes, d’aliénation de la souveraineté de notre pays et de bradage de ses richesses, entravant toute marche vers l’édification d’une République démocratique, moderne, populaire, anti-impérialiste et souveraine. »
Toujours avec un air pessimiste, le porte-parole du PCRCI à cette conférence de presse a fait également savoir que « Octobre 2025 s’annonce surtout dans un contexte national de faillite de l’Etat : la cherté de la vie et les déguerpissements brutaux, parfois sans dédommagement des couches les plus défavorisées de la société, aggravent la précarité des masses populaires. »
Messou Olivier a également prévenu que « Octobre 2025 se prépare aussi dans un climat de déni de démocratie et de liberté, de répression systématique des luttes laborieuses par le pouvoir RHDP et de mépris envers tous ceux qui souffrent et se plaignent. »
Dans son élan de dénonciation des facteurs qu’il considère comme anti-démocratiques, Messou Olivier et son parti ont relevé l’exclusion de la quasi-totalité des challengers de l’actuel chef de l’Etat dont la candidature ne fait pas également l’unanimité au sein des ivoiriens.
« À ces aspects s’ajoutent des difficultés liées au recensement des citoyens, aux conditions de participation des électeurs avec la paupérisation qui s’accentue et au parrainage électoral, aggravant les irrégularités qui entacheront la crédibilité du scrutin », a déclaré le conférencier.
Prenant en compte tous ces aspects qui ne permettent pas à la Côte d’Ivoire et aux Ivoiriens d’aller à cette élection présidentielle d’octobre 2025 dans un climat de paix et de sérénité, et pour réunir toutes les conditions garantissant une élection démocratique, juste et inclusive, le PCRCI s’est montré plus clair.
Il exige le report de cette élection à une date ultérieure ; appel le Peuple de Côte d’Ivoire et toutes les forces politiques de la nation à se joindre à lui pour amplifier l’écho de cette proposition ; et exige la tenue des assises de la République pour mettre en place les fondements d’une République Démocratique, moderne, populaire, anti-impérialiste et souveraine, conditions préalables pour garantir l’émancipation, selon lui.
Antoine Kouakou