L’Ong Nasrul-ilm Côte d’Ivoire s’est prononcée sur le djihad en islam lors de la 2ème édition des ATS à Abidjan dans la commune de Koumassi
Le programme des Assisses du triomphe du savoir (ATS) a connu sa quatrième et dernière séance ce lundi 25 avril 2022 au complexe Cheick Ibrahima Niass de Koumassi. Ces ATS, initiés par l’Ong Nasrul-ilm Côte d’Ivoire, est un cadre d’échange et de partage de connaissances entre les érudits musulmans et les fidèles musulmans. Selon le Président et le Guide spirituel de l’Ong, Cheikh Cherif Oumar Abdel Aziz, l’objectif de ses assises est « d’instruire les fidèles sur des thèmes d’actualités décortiqués en conférence par des savants. C’est un prétexte également pour valoriser les savants avec leur connaissance dans le mois de Ramadan qui est un mois béni en islam. »
Le djihad vu par conférencier Ibrahim Fadiga
Pour la quatrième et dernière séance de ses assises, le thème portait sur la notion de « Djihad en Islam ». Un thème traité par le Prof Fadiga Ibrahim, diplômé d’université marocaine. Pour lui le mot ‘‘Djihad’’, tiré de la langue arabe ne signifie pas forcément le combat mais plutôt le dévouement et le courage. « Aujourd’hui, le djihad, c’est de dompter son âme pour l’éloigner des vices et la rapprocher au service de Dieu, le Créateur. C’est un travail personnel et permanent pour chacun. Le sens du mot ‘’djihad’’ évolue selon son contexte. Sans maitriser ce contexte, on fait de mauvaises interprétations sur le sens. Malheureusement, c’est le cas où certains ont mal compris ou simplement ils veulent salir l’image de l’Islam à travers des actes terroristes de destruction de biens et de vies humaine. Ça, c’est le terrorisme. Et l’Islam qui est une religion de paix et de tolérance, n’admet pas le terrorisme», expliquait le conférencier Ibrahim Fadiga.
Ses propos ont été soutenus par Cheik Aima Ousmane Diakité, président du Conseil supérieur des imams, des mosquées et des affaires religieuses islamiques (COSIM). « L’islam est une religion structurée avec des connaissances. Pour expliquer ces connaissances, il faut des savants qualifiés. Tout le monde ne peut pas parler de l’islam ou dans l’Islam. Quand on est malade, on fait appel à un médecin. Quand on veut gérer des comptes, on fait appel à un comptable. C’est pareil aussi en islam. Quand on veut le comprendre, on fait appel à des savants. Merci à Cheikh Cherif Oumar Abdel Aziz et à ses collaborateurs pour avoir planifié ce programme salutaire et encourageant. Que Dieu fasse que ces assises soient pérennisées », a souhaité le président du COSIM.
La conférence a pris fin à 18h. C’est une rupture collective de jeûne qui a été le clou. Les autorités religieuses, ainsi que M. Salah Zawal Al-idrissy, représentant l’Ambassadeur du Maroc, et M. Abou Bouaré, représentant le parrainont y ont été conviés. Rappelons que cette année est la deuxième édition des ATS. Elles se tiennent les lundis pendant le mois de jeûne musulman.
KM (Correspondance particulière)