Le Réseau des reporters photographes, cameramen professionnels et assimilés de Côte d’Ivoire (REPHOCAPCI) présidé par Guy Claude Konnanh Kouassi et l’Association des propriétaires de laboratoires photos de Côte d’Ivoire (APLPCI), dirigée par Valentin Yapi Assi, deux organisations sœurs du secteur de l’artisanat ont, le mercredi 04 décembre 2024, co-animé une conférence de presse. C’était à la Chambre régionale de métiers à Yopougon quartier Millionnaire.
Cet échange avec les hommes des médias avait pour principale raison la signature d’une convention tripartite entre le REPHOCAPCI, l’APLPCI et la Chambre nationale de métiers de Côte d’Ivoire (CNMCI) présidée par Bamba Kassoum dont la missions est de représenter le secteur de l’artisanat et des entreprises artisanales auprès des pouvoirs publics, de contribuer « à l’encadrement, à la promotion, au développement et la modernisation du secteur. »
A cet effet, le président du REPHOCAPCI a profité de cette occasion pour passer en revue les problèmes qui minent voire le désordre qui y règnent. Selon Guy Claude Konnanh Kouassi, ce désordre donne l’impression que le secteur est en train de leur échapper. « Nous sommes avec la Chambre nationale des métiers de Côte d’Ivoire. C’est la maison de tous les artisans dont les photographes font partie. Et c’est comme ça que nous voulons que ce métier soit structuré afin que tous les artisans photographes laboratins et autres bénéficient du fruit de leur travail et non les fonctionnaires », a fait comprendre le président du REPHOCAPCI.
Il n’a pas manqué de déplorer l’immiscion des agents de l’Etat dans leur différent métier. « Les fonctionnaires ont des salaires. Ils sont payés à la fin du mois mais malgré cela, ils viennent faires des photos à notre place. Donc des fonctionnaires sont devenus des photographes à notre place », a-t-il fustigé.
Selon le président du REPHOCAPCI, ils ont fait des lobbyings auprès de l’autorité compétente, en particulier, auprès de Prof Mariatou Koné, ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation pour lui dire comment ils souffrent. En vue de la résolution de leur situation, mais leurs démarches sont restées infructueuses. Pour lui donc, ils sont des laisser pour compte.
Le président Guy Claude Konnanh Kouassi a, à cette même occasion, plaidé pour un retour du partenariat avec les parents d’élèves qu’il a qualifié de partenariat gagnant-gagnant comme cela a existé dans le passé. « Aujourd’hui nous avons compris une chose. C’est que l’école c’est l’affaire de tous. C’est comme ça que nous les photographes sommes allés vers l’administration pour expliquer le bien fondé d’un partenariat. En commençant avec Mme le DREN d’alors de Daloa. Et la première année, nous engrangés 24 millions FCFA et ainsi de suite jusqu’à atteindre la somme de 500 millions FCFA sur les ristournes de photos », a-t-il confié.
Le président de l’APLPCI, Valentin Yapi Assi, a également dénoncé certaines situations dans son secteur, à l’image du premier co-animateur de cette conférence. « Nous avons des machines qui sont vieillissantes. Nous avons l’impression d’être abandonnés pendant que le secteur se meurt », a-t-il décrié, en indiquant que c’est pourtant un noble métier qui pourrait bien nourrir son homme.
« Aujourd’hui, on a choisi d’être photographe, laborantin ce n’est pas forcement parce que nous avons échoué. Nous sommes artisans, des faiseurs d’images. Nous sommes dans tous les évènements. Mais pourquoi aujourd’hui nous souffrons ? », s’est-t-il interrogé.
Bamba Kassoum, président du CNMCI a été représenté par Moussa Kouyaté secrétaire général de cette institution. La rencontre a également enregistré la présence de Lanciné Diomandé, chef de la brigade de contrôle et du colonel Nianzou, chargé de sécurité à la CNMCI. Tous ont pris bonnes notes des problèmes inhérents aux métiers de la photographie et des laboratins.
Ils ont rassuré le REPHOCAPCI et l’APLPCI de faire bouger les lignes à travers leurs actions. Par exemple, Moussa Kouyaté a salué cette initiative de ces deux organisations qui entre dans la droite ligne des missions de la CNMCI.
Il est à noter qu’à l’issue de cette conférence de presse, il a été annoncé l’augmentation des prix des photographies. Aussi, les photographes ont été appelés à se mettre en règle pour l’acquisition de leur registre de métier.
Hélène Aka