L’Association Régionale d’Expansion Economique de Bonoua (AREEBO) traverse actuellement une crise de bicéphalisme à sa tête depuis le 4 août 2021. Ceux qui sont actuellement à la tête de cette prestigieuse association dont le premier président fut le ministre d’Etat, feu Mathieu Ekra, ayant tenu une ‘‘Assemblée générale’’ le 4 août 2021 seraient dans le faux.
Leur forfaiture se justifierait par le fait que leur président actuel, Oba Jean, premier vice-président du bureau sortant, qui était présidé par le Prof. Paul Aholi ne peut plus diriger cette association pour diverses raisons. D’abord par le fait que sa génération ne n’est plus au pouvoir à Bonoua. Ensuite, il fait partie de l’équipe dirigeante qui était au pouvoir depuis 1998 soit 23 ans et qui n’avoir jamais fait un seul bilan à la population pour laquelle cette organisation de développement a été créée. Aussi, selon les principes des pères fondateurs, ce sont les Man (autorités traditionnelles ayant le pouvoir de désignation), qui doivent d’abord désigner le futur prétendant parmi les hauts cadres dont la génération est au pouvoir pour présider à la destinée de l’AREEBO. Dans la même veine, la ville de Bonoua étant composée à l’origine de trois (3) quartiers (Koumassi, Begneri et Bronoukro), la présidence se fait de façon tournante avec les hauts cadres de la génération au pouvoir.
A en croire nos informateurs, désormais, après le pouvoir des N’nowé dont font partie le président Paul Aholi et son équipe sortante avec son vice-président Oba Jean, ce sont les Noudjou actuellement au pouvoir à Bonoua qui doivent prendre la relève pour diriger l’AREEBO. Aussi, le nouveau président, toujours selon les principes de gouvernance de l’AREEBO qui se fait de façon tournante par quartier, devrait sortir, selon nos investigations du quartier Begneri. Ainsi tous ces critères et princes de gouvernance seraient foulés au pied par M. Oba Jean et son actuelle équipe qui ont décidé solitairement d’organiser une sorte de »AG illégale » pour s’accrocher à la tête de l’AREEBO. Il leur est reproché de ne pas être de la génération Noudjou et donc M. Oba Jean n’est pas habilités à prendre la tête de l’AREEBO.
Ministre Faustin Kouamé le vrai président
En principe, selon les informations que nous avons recueillies, c’est l’ancien député, l’homme de droit, l’ancien Gardes des Sceaux, ministre de la Justice et ministre des Affaires présidentielles sous Bédié, Me Faustin Kouamé qui a unanimement été désigné, par les Man, et les Noudjou au pouvoir, dans les 3 quartiers de Bonoua, qui doit présider à la destinée de cette organisation pour le développement économique de Bonoua. Ce dernier aurait même, avant d’accepter la proposition des Noudjou et des Man venus le rencontrer à plusieurs reprise à sa résidence de Bonoua, pris le soin de consulter les responsables du bureau sortant, avec en premier, le président Paul Aholi à sa résidence aux II Plateaux à Abidjan Cocody et son vice-président Oba Jean ainsi que d’autres cadres de Bonoua. Ceux-ci, toujours selon nos informateurs n’ont pas trouvé à redire. Ils ont plutôt salué le choix fait par les Noudjou et les Man. Parce qu’ils ont trouvé au nouveau président, Faustin Kouamé, un homme intègre, juste, honnête, doué dans la gestion des affaires publiques, un homme de vision, qui sait anticiper, qui sait prévoir et qui a des projets. Celui-là même qu’il faut pour donner un nouveau souffle à l’AREEBO.
Les réunions qui légalisent Me Faustin comme le vrai président de l’AREEBO
Selon nos sources, une réunion, après le OK donné par Me Faustin Kouamé pour prendre les rênes de l’AREEBO, a été convoquée par les Man et tenue au Foyer des jeunes de Bonoua, le 31 mai 2020. Il était question, au cours de cette réunion qui a vu trois personnes convoquées, à savoir : le ministre Faustin Kouamé, nouveau président, le nouveau premier vice-président et le nouveau trésorier général avait pour but de permettre à celles-ci de se présenter et de donner officiellement leur accord. Pour l’innovation, les Man ont choisi les trois personnalités (président, vice-président et trésorier général) dans les trois quartiers. A savoir : le président désigné à Begneri son vice-président à Bronoukro parce que c’est Bonoukro qui assumera la prochaine présidence de l’AREEBO après Begneri et le trésorier général à Koumassi. Cette réunion du 31 mai 2021 qui a entériné Me Faustin Kouamé comme le nouveau président de l’AREEBO, avant l’organisation de l’Assemblée générale de confirmation, a été cautionnée par un constat d’huissier de justice assermenté en tant que commissaire de justice. Cela à travers la production d’un procès-verbal en bonne et due forme qui serait disponible. Cette réunion a eu lieu en présence des chefs des différents quartiers ou de leurs représentants et les Noudjou. Leurs noms étant mentionnés dans le PV.
Ainsi, depuis le 31 mai 2020, Me Faustin Kouamé et ses deux collaborateurs étaient en attente d’une assemblée générale de confirmation pour se mettre au travail. Toujours selon nos sources, le 26 septembre 2020, s’est tenue également une grande réunion convoquée par l’ancien bureau de l’AREEBO, dans la cour royale de Bonoua où toutes les composantes de la population y compris les transporteurs étaient représentées. C’était en présence du roi de Bonoua. A cette réunion, la population aurait, officiellement, mis fin au mandat du bureau sortant. D’où vient donc le fait que le vice-président Oba Jean et quelques membres du bureau sortant décident-ils de fouler au pied leur propre initiative après cette réunion du 26 septembre 2020 en refaisant surface pour s’imposer comme bureau exécutif de l’AREEBO au détriment de la décision des Man et Noudjou légalement reconnus pour choisir le président de l’ARREBO déjà désigné en la personne du Ministre Faustin Kouamé?
Le Roi indexé
A en croire certains de nos informateurs, il ne faut pas chercher de midi à 14h. Car ce serait le Roi de Bonoua qui tirerait les ficelles de l’installation de de ce nouveau bureau exécutif illégal de l’AREEBO. Car ce dernier dès son installation sur le trône, selon des indiscrétions, avait décidé d’imposer un président. Toute chose qui aurait été rejetée par les Man, garants de la présidence de l’AREEBO. Il serait de connivence avec ces faussaires pour plonger l’AREEBO dans une crise qui pourrait plomber l’avenir de cet instrument de développement. Car après l’Assemblée générale du 4 août 2021, un semblant de rencontre a été organisé dans la cour royale, le 18 août 2021 où il était question de présenter le nouveau bureau de l’AREEBO version Oba Jean au Roi. Alors que c’est dans cette même cour royale que les populations ont, officiellement, mis fin à la présidence de l’équipe sortante dont Oba Jean en faisait partie. Pour ses derniers, le Roi de Bonoua ne devrait pas accepter cette équipe. Car sachant pertinemment que ce sont les Man qui donnent leur caution à un bureau de l’AREEBO comme cela existe et se fait depuis toujours.
Une action en justice contre cette forfaiture
Selon des indiscrétions, pour mettre fin au désordre et au non-respect de l’engagement pris par Oba Jean qui serait doublement à la retraite (traditionnellement et professionnellement) et le bureau exécutif sortant de l’AREEBO, le ministre Faustin Kouamé, ex-avocat au Barreau de Paris aurait décidé de ester en justice ces derniers. Pour ce faire, il aurait déposé une plainte contre Oba Jean et l’équipe sortante du président Paul Aholi, au Tribunal de Grand-Bassam pour dénoncer des faits infractionnels reprochés au bureau sortant. Il s’agirait de 4 faits qui constitueraient cette plainte. D’une part, l’usurpation de qualité statutaire associative, d’autre part, de l’abus de biens de l’ARREBO, ensuite de détournement de redevances sur la production d’hévéa et enfin de détournement de sommes d’argent. Le tribunal aurait déjà commencé son travail après avoir mandaté les gendarmes de Bonoua qui procèderaient actuellement aux auditions et enquêtes en attendant les audiences pour mettre fin à ce bicéphalisme incongru désormais à la tête de l’AREEBO. Toute chose qui constituerait négativement une exception dans l’histoire de cette organisation créée pour poser des actions de développements au profit des populations de Bonoua et non pour promouvoir des intérêts personnels et égoïstes de groupuscules de cadres etc. Affaire à suivre.
Ange Dinaoulê