L’Autorité nationale de la presse (ANP) a, en partenariat avec la Commission d’accès à l’information public et aux documents publics (CAIDP), organisé la 37ème édition de sa traditionnelle session de formation dénommée « ANP Academy ». C’était le mercredi 23 avril 2025, à la Maison de la presse d’Abidjan (MPA), dans la commune du Plateau.
Cette rencontre de formation des journalistes avait pour thème « Le journaliste face aux sources d’information : opportunités et contraintes. » A cette occasion, Samba Koné, président de l’ANP, a expliqué le choix du thème de cette 37è sessions de l’ANP Academy.

« A cette époque où la production de l’information n’est plus l’exclusivité du journaliste et où les sources, qui garantissent la fiabilité et la crédibilité de l’information peuvent être manipulées, l’enjeu est donc de taille », a fait remarquer le président de l’ANP.
Pour Samba Koné, ce thème est une opportunité dans ce contexte où l’on parle de l’avenir des organes de presse et de la crédibilité du journalisme en Côte d’Ivoire. Car il convient de garantir le droit au citoyen à une information de qualité.
Le président de l’ANP a insisté sur le fait que sans sources, il n’existe point d’information. Mais pour lui bien plus que cela « sans sources fiables, l’information perd sa valeur et sa pertinence. » Or, selon lui, l’accès à une bonne information, à une information de qualité, crédible, traitée professionnellement par le journaliste, demeure un droit fondamental.

Cette 37ème édition de l’ANP Academy a également enregistré la participation de deux panelistes. Il s’agit de Dr David Youant, journaliste professionnel, directeur général de Alerte Info et de Bamba Karamoko, journaliste, commissaire à la CAIDP.
Dr David Youant est intervenu sur « comment comprendre l’article 2 du code de déontologie de la presse » qui recommande aux journalistes, de publier uniquement les informations dont l’origine, la véracité et l’exactitude sont établies. Et rien d’autre !
Pour sa part, Bamba Karamoko a parlé de la loi numéro 2013-867 du 23 décembre 2013, relative à l’accès à l’information d’intérêt public, comme étant une opportunité pour le journaliste. En ce sens qu’avec cette loi, le journaliste n’a pas besoin de motiver sa demande pour accéder à une information. Il s’est également prononcé sur le délai de réponse auprès de l’administration publique réduit à 15 jours pour le journaliste. Là où le citoyen lambda doit attendre 30 jours.
Anne Marie Konan Payne, présidente de la CAIDP, a, pour sa part, relevé comment parvenir à simplifier cette loi de 2013 afin de trouver des moyens beaucoup plus adaptés devant permettent à tous les citoyens ayant le droit d’accès à l’information de prendre des décisions qui pourront les aider à organiser leur vie au quotidien.
Hélène Aka