Grand-Bassam a accueilli le mardi 22 Janvier 2025 l’ouverture d’une conférence régionale d’envergure sur l’intégrité de l’information en Afrique de l’Ouest. Cet événement a été organisé dans le cadre de la deuxième phase du projet « Renforcer l’intégrité de l’information pour contrer le recul démocratique dans le Sahel élargi ». Ce projet, financé par le National Endowment for Democracy et mis en œuvre par le National Democratic Institute (NDI), réunit des acteurs de la société civile, des médias et des délégations venues de huit (08) pays de la sous-région pour réfléchir sur les stratégies pour venir à bout des manipulations des informations.
Le représentant du représentant résident du NDI Côte d’Ivoire, M. Bakayoko, a rappelé, lors de son allocution, l’urgence de protéger l’intégrité de l’information face aux menaces croissantes de désinformation, de la mésinformation et de malinformation (MDM). « Ce projet vise à mobiliser et à outiller les acteurs de la société civile et les médias pour évaluer, surveiller et renforcer l’intégrité de l’information, tout en promouvant une coopération régionale », a déclaré M. Bakayoko, insistant sur les dangers que représentent ces fléaux dans un contexte où les réseaux sociaux et les technologies numériques dominent les échanges.
Face à ces défis, estime M. Bakayoko, il faut une collaboration active entre journalistes, organisations de la société civile, institutions publiques et organismes régionaux pour une lutte efficace. Il a alors invité les participants à réfléchir sur les défis spécifiques à chaque pays, les opportunités de collaboration, ainsi que les approches concrètes pour promouvoir une information fiable.
La secrétaire générale de la préfecture de Grand-Bassam, ouvrant l’atelier de trois jours (21 au 23 Janvier 2025), a, pour sa part, relevé le caractère transfrontalier des MDM et l’importance de la mise en œuvre de stratégies collectives pour contrer la manipulation de l’information.
« Les MDM sont susceptibles de briser des vies, d’alimenter la propagande, d’exacerber les tensions, de fragiliser les institutions démocratiques et de saper les efforts de développement de nos pays. En raison de leurs effets pervers individuels et collectifs, d’interpeller chaque citoyenne sur la nécessité de réfléchir avant de partager des informations erronées.
Durant trois jours, les participants venus du Burkina, du Ghana, de la Guinée, du Mali, du Niger, ainsi que du Nigeria, du Sénégal et de la République démocratique du Congo en leur qualité d’observateurs, après avoir reçu des mains de M. Wognin les clés de la ville de Grand-Bassam, première capitale de la Côte d’Ivoire, patrimoine mondial de l’UNESCO, ont échangé leurs expériences et élaboré des recommandations pour permettre de contrer les défis liés à la manipulation de l’information et préserver les bases démocratiques de la sous-région. Cette conférence marque un pas significatif vers une mobilisation collective contre les dérives de l’espace médiatique.
Info : JEN