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Enseignement supérieur : Des organisations syndicales interpelle le gouvernement sur le retour des machettes dans les universités

Une vue des représentants des associations qui ont organisé cette conférence de presse.
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Au cours d’une conférence de presse tenue le lundi 25 décembre 2023, un groupe d’organisations syndicales a tenue à lever un coin du voile sur le retour des machettes dans les universités ivoiriennes. A cet effet, les responsables de ces organisations ont mis le gouvernement ivoirien devant ses responsabilités en lui demandant de trouver une solution définitive à cette situation qui ternit l’image de l’Enseignement supérieur ivoirien et celle des étudiants. Ci-dessous le propos liminaire du porte-parole, à l’occasion de cette conférence de presse.

 Déclaration sur le retour de la violence aux machettes dans les universités de Côte d’Ivoire 

 Camarades étudiants,

Mesdames et Messieurs de la presse,

L’ensemble des organisations estudiantines que nous sommes, c’est-à-dire l’AGEECI, l’ANECI, le MUDH et le CEGEPTCI observons avec une attention particulière et vous êtes d’avis avec nous le retour de la violence aux machettes dans les universités, ces derniers temps.

D’aucuns diront, que disent certaines organisations estudiantines dans tout ce qui se passe ou quelle est leur position au vu de la violence aux machettes qui fait surface dans les universités suscitées ? Et là, il convient de savoir que certaines de nos organisations se sont prononcées sur la question et y avons condamné.

Alors ce jour, pour plus d’efficacité, dans une unité d’action syndicale nous décidons de tenir ensemble cette conférence de presse, pour une fois encore interpeller l’Etat sur son rôle régalien.

En effet, pour rappelle, nous assistons depuis bientôt quelques années à une spirale de violence aux machettes dans les universités suscitées. Pour éviter d’être long, nous citons les trois dernières survenues à raison d’une par université.

Chers journalistes, sachez que le 04 Novembre 2023, les machettes ont coûté la vie à un étudiant au niveau de l’Université Jean Lorougnon Guédé de Daloa, suite à une bagarre entre les sections d’une même fédération. Aussi, le 07 décembre dernier, des étudiants membres d’une même structure, se sont coupés à la machette à l’Université Alassane Ouattara de Bouaké. Le 20 décembre, sur le campus de Cocody, une violence choquante dont les vidéos circulaient sur les réseaux sociaux où on y voyait des gens se poursuivre à la machette a fait plusieurs victimes.

Et aux informations, il a été découvert qu’il s’agissait des membres de la même organisation auteure de violence à l’Université de Daloa. Bien avant d’aller loin dans la présente conférence de presse, il nous sied de poser ces questions pour tous ceux qui attendent des réponses personnelles :

1) Qu’attend l’Etat mais plus le gouvernement de Côte d’Ivoire pour prendre ses responsabilités à mettre hors d’état de nuire toutes ces organisations auteures et complices de toutes ces violences ?

  • L’Etat attend-il qu’il y ait une psychose générale dans toutes ces universités avant d’intervenir ?
  • Enfin, vu que l’histoire récente du mouvement étudiant en Côte d’Ivoire a clairement indiquée dans la décennie 1998-2008 l’organisation passée maitre dans l’utilisation des machettes dans nos universités, pourquoi continuer toujours à la caresser lorsqu’elle réveille ses vieux démons ?

Les réponses personnelles à toutes ces préoccupations, devraient pouvoir montrer aux yeux de l’ensemble des étudiants de Côte d’Ivoire, de l’opinion nationale et internationale que l’Etat a décidé de laisser renaitre la violence surtout le retour des machettes dans nos universités. Mais à quelle fin, lui seul le sait.

ET POURTANT, nous voyons la présence au haut niveau de certains membres de l’Etat aux manifestations de ces associations d’étudiants qui troublent le sommeil des étudiants et la quiétude de ces universités avec leurs machettes.

Pour nos organisations, l’Etat a choisi d’écouter ceux qui peuvent l’arranger et qu’il pense contrôler. Et malheureusement lorsque les choses ne vont plus entre l’Etat et ses associations amies, c’est toute l’école ivoirienne qui en paie le prix. Car la violence s’érige en moyen efficace de lutte parce que c’est seule par elle que les autorités compétentes semblent tendre oreilles attentives.

Car c’est toujours le même scénario. Ces structurent vont se machetter entre elles, quelques arrestations de face seront faites, elles seront reçues par les autorités, quelque temps après on libère ceux qui ont été arrêtés, on va noter une accalmie de courte durée. Et après, le même cycle reprend.

POURTANT, cette manière de faire ne fait que ternir l’image de l’enseignement supérieur ivoirien et de son étudiant. Alors qu’un investissement colossal est fait dans le secteur éducation-formation depuis l’arrivée au pouvoir du Président, son Excellence Monsieur Alassane Ouattara pour redorer le blason l’école ivoirienne mais plus l’enseignement supérieur ivoirien.

En effet, de 3 universités publiques en 2012, aujourd’hui nous sommes à 9 universités publiques ; signe de l’importance que l’Etat accorde à l’enseignement supérieur. Mais à quoi sert tout cet investissement si ceux pour qui cela est fait sont tout temps sur le qui-vive ?

Au vu de tout ce qui précède,

Nous condamnons avec fermeté le retour des machettes sur l’espace universitaire, toute chose qui rabaisse les diplômes que nous obtenons au prix de plusieurs années d’étude et de sacrifice universitaires et par ricochet ternit l’image de l’étudiant ivoirien sur le marché de l’emploi.

Nous appelons ici et maintenant, le gouvernement de Côte d’Ivoire à tout mettre en œuvre pour mettre fin à ce retour des machettes dans nos universités. Il en a toute la ressource nécessaire. 

 Nous demandons à l’ensemble des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire plus précisément ces associations d’étudiants qui envoient les machettes sur le campus de proscrire la violence dans les méthodes de lutte.  Cela y va de notre image, chers camarades.

Enfin, vu que notre pays dans quelque jour organise la plus grande compétition du football sur le continent qu’est la CAN, donc reçoit toute l’Afrique. Le MESRS et le COCAN ont même signé un partenariat afin de faire participer activement les étudiants à cet évènement d’envergure. Des villages CAN seront installés sur les campus. Mais avec cette violence extrême dans nos universités, ce partenariat risque de tomber à l’eau. Nous demandons solennellement à ces organisations dont les membres sont complices de la violence aux machettes, de  voir l’enjeu de la CAN  afin de demander à leurs membres de stopper ce qui se passe.

Pour nos organisations, enfin, le seul mot d’ordre qui mérite d’être lancé pour l’instant est un MOT D’ORDRE DE PAIX ET D’HOSPITALITÉ à réserver aux Africains qui viennent en

Côte d’Ivoire pour la fête du ballon rond car cette CAN, c’est pour nous aussi !

Etudiants d’Abidjan, de Bouaké, de Korhogo et de San Pedro, faisons TOUT pour la réussite de la CAN à travers notre participation massive.

Vive l’Ecole ivoirienne !!!

La lutte continue !!!

 Pour les organisations signataires

Le porte parole

Diaby Mohamed Lamine

SGN AGEECI

AGEECI

ANECI

CEGEPTCI

MUDH

 

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