Kouassi Kobena Adjoumani a dit que l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 s’est déroulée dans un contexte socio-politique particulièrement tendu, du fait d’une opposition qui voulait empêcher la tenue de ce scrutin par tous les moyens, et qui a fait usage d’une violence sans précédent et de manœuvres de déstabilisation des Institutions de la République, pour tenter de parvenir à ses fins. « Aussi, au moment où les Ivoiriens se sont mis à rêver à nouveau de paix et de tranquillité, surtout au sortir d’une rencontre entre le Président Alassane Ouattara et le Président Henri Konan Bédié qui a permis de jeter les bases d’un dialogue franc et sincère avec l’opposition, nous avons été surpris de voir le Président du parti doyen effectuer un rétropédalage. En effet, à travers un communiqué daté du vendredi 20 novembre 2020, le Président du PDCI-RDA a tiré à bout portant sur le dialogue amorcé avec le Président de la République et qui, selon ses propres termes, avait réussi à briser le mur de glace et rétablir la confiance avec le pouvoir. Au lieu donc de saluer les mesures de confiances instaurées par le Président de la République, Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA et de s’inscrire résolument dans le sens de l’apaisement, Monsieur Henri Konan Bédié, contre toute attente, préfère engager l’épreuve de force avec le pouvoir », dit-il.
Le ministre de l’agriculture a précisé que pour le RHDP, il n’est point question de succomber à ce chantage odieux, à cette surenchère nauséeuse et inacceptable. « Il nous semble ici opportun de rappeler et de préciser, pour la bonne compréhension de tous, que les faits qui ont présidé à l’arrestation des personnes dont la libération est réclamée sont extrêmement graves. Les appels à la désobéissance civile, au boycott actif des élections ont débouché sur des cas de violences parfois extrêmes, qui ont provoqué des pertes en vies humaines, des destructions de biens, etc. Les auteurs présumés de ces violences ont été interpellés. Des enquêtes sont en cours pour situer les responsabilités. Qui aurait donc peur de la vérité ? Au demeurant, la création d’un organe de transition qui aurait pour objectif de contester et de renverser les institutions républicaines est un acte de sédition, un crime particulièrement grave qui ne saurait être passé en perte et profit », ajoute-il.
Il a souligné que le RHDP rappelle à l'opposition que la main tendue du Président de la République ne doit pas être perçue comme un signe de faiblesse, mais plutôt comme un acte de responsabilité qu'il pose dans l'intérêt supérieur de la Côte d'Ivoire et de la paix. « Le RHDP invite l'opposition à cesser de ruser avec la paix, car dans cette crise, rien ne peut s'obtenir par la force ou par la violence. Le RHDP dénonce avec force la tentative de catégorisation des victimes des violences électorales par l'opposition et Monsieur Bédié qui choisissent d'honorer la mémoire d'une dizaine de celles-ci alors que les violences occasionnées par les appels au boycott actif et à la désobéissance civile ont provoqué plusieurs dizaines de morts », lance le porte-parole du RHDP.
Dans la déclaration du ministre Adjoumani, le RHDP dénonce par ailleurs, l'appel à une minute de silence sur toute l’étendue du territoire, décrétée par le président du PDCI-RDA qui, quoique nostalgique du passé, n'a pas qualité pour agir dans ce sens. Pour lui, Henri Konan Bédié oublie souvent qu'il n'est que le président d'un parti politique, le PDCI-RDA.
Moussa Camara